Vendues et sacrifiées avant 15 ans : le drame silencieux de certaines fillettes centrafricaines
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
Papa, je ne veux pas me marier, je veux aller à l’école.” Les sanglots d’Adeline, 13 ans, résonnent encore dans son village à près de 200 kilomètres de Bangui, Bossembélé. Ses larmes n’y changeront rien. Dans quelques jours, elle deviendra l’épouse d’un homme de 45 ans, contre trois vaches et quelques billets de francs CFA.
Comme Adeline, des milliers de fillettes centrafricaines voient leurs rêves brisés chaque année, arrachées à leur enfance pour devenir des épouses-enfants. Dans les zones rurales, la tradition transforme ces fillettes centrafricaines en monnaie d’échange, sous le regard impuissant de celles qui, hier encore, étaient leurs camarades de jeux.
“Je pensais que ma vie s’arrêtait là”, confie Marie, aujourd’hui 20 ans, mariée à 14 ans. “Mon corps n’était pas prêt, mon esprit non plus. J’ai perdu mon premier bébé, j’ai failli mourir. Personne ne devrait vivre ça”. Son témoignage glace le sang, mais reflète une réalité quotidienne pour bien des fillettes centrafricaines.
Les conséquences sont dévastatrices. Corps meurtris par des grossesses précoces, âmes brisées par des relations forcées, futurs anéantis par l’abandon scolaire. Ces mariages précoces créent une génération de femmes privées de leurs droits les plus fondamentaux, condamnées à perpétuer un cycle de pauvreté et de dépendance.
Devant ce drame, des voix s’élèvent. Des associations centrafricaines se battent, village après village, pour changer les mentalités. Des familles commencent à résister, choisissant l’éducation plutôt que la dot. Des survivantes osent témoigner, transformant leur douleur en force pour protéger les fillettes centrafricaines.
Mais le chemin est encore long. La pauvreté pousse encore trop de parents à voir leurs filles comme une ressource économique. Les traditions persistent, masquant la violence sous le voile des coutumes. Le silence complice des communautés étouffe les cris de détresse de ces enfants sacrifiées.
L’espoir existe pourtant. Chaque fille sauvée du mariage précoce devient une victoire. Chaque famille qui dit non à cette pratique ouvre la voie à d’autres. Chaque voix qui s’élève fait trembler les murs du silence. Le combat pour sauver l’enfance de ces filles est celui de toute une société.
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