Une nouvelle vague de coupeurs de route terrorise toute la Vakaga, Boromata dans le chaos….

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Depuis une semaine, une ombre de terreur s’étend sur Boromata, dans la Vakaga, où une nouvelle vague de coupeurs de route frappe sans relâche. Huit braquages en quatre jours, des motos volées, des vies brisées : la population, abandonnée, lance un appel désespéré face à l’indifférence.
Dans la préfecture de la Vakaga, au nord-est de la République centrafricaine, le village de Boromata tremble sous le poids d’une insécurité qui ne laisse aucun répit. Depuis des jours, des semaines, des mois, les habitants vivent dans l’apeure, les yeux rivés sur l’horizon, guettant l’ombre menaçante des coupeurs de route. Ces derniers jours, entre le 4 et le 7 mars 2025, la terreur a encore frappé, huit fois en quatre jours, comme une lame qui s’enfonce toujours plus profondément dans le cœur d’une population déjà à bout de souffle.
En effet, imaginez un instant : le 5 mars, à 15 heures, des commerçants tchadiens, oui, encore eux, ces âmes courageuses qui sont venus sur le territoire centrafricain pour maintenir un semblant de vie économique dans une région abandonnée de la Centrafrique, se font dépouiller entre Boromata et Aouk. Leurs marchandises : téléphones, argent, divers produits de première nécessité, arrachées par des mains sans visage, des braqueurs qui disparaissent dans la brousse comme des fantômes. Et ce n’est pas tout! La veille, quatre jeunes, pleins de vie, rentraient chez eux à moto. À 40 kilomètres de leur village de Boromata, ils ont tout perdu : leurs motos, leur argent , forcés de marcher sous un soleil impitoyable pour regagner leurs foyers. Mais le plus spectaculaire s’est passé deux jours plus tard, ce vendredi 7 mars 2025. Ce jour là, à 12h40, sur l’axe Boromata-« 5 Kilos », deux véhicules de commerçants tchadiens, dans leur mouvement, ont été arrêtés et pillés par ces braqueurs. Le troisième véhicule, en provenance de Boromata, a été sommé de s’arrêter, mais le conducteur refuse. Les braqueurs l’ont tiré, mais l’homme ne s’était pas s’arrêter. Blessé au bras par balle, son sang tachant le volant alors qu’il luttait pour sauver sa vie jusqu’à 5 kilos. Huit braquages en quatre jours. Huit blessures infligées à une communauté qui ne demande qu’à respirer.
Mais qui sont ces bourreaux ? Des réfugiés soudanais chassés par la guerre ? Des bandits profitant du chaos frontalier ? La population de Boromata ne sait pas, et c’est peut-être ce qui fait le plus mal : vivre dans une peur sans nom, sans visage, sans fin. Ils murmurent entre eux, terrés derrière leurs portes : « On ne peut même pas sortir, même pas aller chercher de l’eau sans risquer de tout perdre. » Les motos volées, les commerçants effrayés qui ne viennent plus – c’est une strangulation lente, une asphyxie qui tue à petit feu.
Et où sont ceux qui devraient les protéger ? Trois gendarmes, trois seulement, détachés de Birao, errent dans le village, impuissants face à une menace qui rôde à 30, 40 kilomètres dans la brousse. Les Forces armées centrafricaines (FACA), ces soldats qu’on dit équipés, formés, où sont-ils ? Pas ici, pas pour Boromata. Ils manquent de tout : de moyens, de volonté, d’un gouvernement qui écoute. La population crie, supplie, mais ses appels se perdent dans un silence assourdissant.
Les mercenaires russes, ces Wagner dont on parle tant, sont venus, eux aussi. Ils ont fanfaronné, rassemblé 85 jeunes, leur ont mis des armes dans les mains en promettant une autodéfense. Et puis quoi ? Ils pillent les villages et frappent certains villageois et sont repartis, laissant derrière eux une milice désemparée et des villageois qui se demandent : « Pourquoi ne sont-ils pas allés dans la brousse traquer ces criminels ? Pourquoi ils se retournent sur nous ? » Les Wagner, comme les casques bleus qu’on ne voit jamais, ne sont qu’un mirage dans ce désert de désespoir.
À Boromata, on ne vit plus, on survit. Chaque moto volée, c’est une famille qui ne peut plus se déplacer. Chaque commerçant pillé, c’est un marché qui s’effondre, des enfants qui ne mangent plus à leur faim. « Est-ce qu’il y a vraiment des autorités dans ce pays ? » se lamentent les habitants. Leur voix, rauque de fatigue, est un plaidoyer qui devrait nous déchirer le cœur. Car ce ne sont pas juste des chiffres – huit braquages, quatre motos, deux véhicules – ce sont des vies, des destins brisés sous le regard indifférent d’un monde qui ferme les yeux….
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