Bangui (République centrafricaine) – 8 avr. 2020 15:44
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a sanctionné mercredi l’une de ses ministres pour avoir violé l’injonction de confinement national imposée pour freiner la propagation du nouveau coronavirus.
Il s’agit de Mme Stella Ndabeni-Abrahams, ministre de la communication et des technologies numériques. Elle a été placée en “congé spécial” pour deux mois dont un mois sans salaire, selon une déclaration de la présidence sud-africaine.
A l’origine, la ministre a subi un revers majeur après que des images d’elle faisant la fête avec plusieurs personnes en plein milieu du confinement ont circulé sur les réseaux sociaux.
“Le président a convoqué la ministre hier, mardi 07 avril 2020. Le président a exprimé sa désapprobation des actions de la ministre, qui sapent l’exigence que tous les citoyens restent chez eux et sauvent l’Afrique du Sud de la propagation du coronavirus”, lit-on dans un communiqué de la présidence.
“Pour le président, le confinement est une exigence nationale qui requiert une conformité absolue de la part de tous les Sud-Africains”, a souligné Mme Khusela Diko, porte-parole du président Ramaphosa.
Elle a ajouté que la ministre Abrahams va présenter des excuses publiques à la nation et qu’un fonctionnaire intérimaire exercera ses fonctions pendant sa suspension.
Geste rare, la figure de l’opposition Mmusi Maimane a tweeté son accord avec la sanction imposée par Ramaphosa. “Merci, Monsieur le Président, pour cette réponse mesurée et rapide. Je pense que c’est juste”, a écrit l’ancien chef de l’Alliance démocratique, l’un des plus fervents rivaux de l’ANC au pouvoir.
L’Afrique du Sud compte à ce jour le plus grand nombre de cas de coronavirus sur le continent africain. Selon le tout dernier décompte, le pays compte 1749 cas confirmés, 13 décès et 95 guérisons.
Avec AFP/VOA