Un simulacre électoral coûteux et inutile pour le peuple centrafricain

Un simulacre électoral coûteux et inutile pour le peuple centrafricain

 

Un soldat de la Minusca, un paramilitaire russe et un membre de la garde présidentielle montent la garde pendant que Faustin-Archange Touadera vote à Bangui, en République centrafricaine, lors des élections présidentielle et législatives, le 27 décembre 2020. ALEXIS HUGUET / AFP
Un soldat de la Minusca, un paramilitaire russe et un membre de la garde présidentielle montent la garde pendant que Faustin-Archange Touadera vote à Bangui, en République centrafricaine, lors des élections présidentielle et législatives, le 27 décembre 2020. ALEXIS HUGUET / AFP

 

Le régime de Touadéra s’obstine à organiser des élections municipales en Centrafrique, prévues maintenant pour avril 2025 après plusieurs reports. Pourtant, ces scrutins n’apporteront rien de concret à une population qui souffre de problèmes bien plus urgents.

 

Bangui, 26 août 2024.

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 

Le peuple centrafricain négligé : des élections déconnectées des priorités nationales.

 

La Centrafrique traverse une crise profonde, avec une économie exsangue et des indicateurs de développement alarmants. Dans ce contexte, l’organisation d’élections municipales semble totalement déconnectée des besoins urgents de la population. Comme le souligne l’ancien député Jean-Pierre Mara, “il faut savoir reconnaître l’échec” plutôt que de s’entêter dans une démarche stérile.

 

Le chômage massif des jeunes, l’inflation galopante, le manque d’accès à l’eau potable et à l’électricité sont autant de problèmes cruciaux qui mériteraient toute l’attention et les ressources du gouvernement. Au lieu de cela, des sommes considérables vont être englouties dans l’organisation d’un scrutin sans réelle légitimité.

 

Un boulevard pour le pouvoir en place.

 

Avec le boycott annoncé de l’opposition, ces élections s’annoncent comme une simple formalité pour le régime de Baba Kongoboro. “C’est le boulevard libre pour le régime”, comme le note un observateur. Le pouvoir va ainsi pouvoir placer ses fidèles à la tête des communes sans réelle concurrence.

 

Cette manœuvre rappelle la nomination directe des maires par le président depuis 2016, y compris à Bangui. Or quel bilan peut-on tirer de cette gestion après 8 ans ? La capitale reste dans un état déplorable, jonchée d’ordures. Comme le résume Jean-Pierre Mara, ces élections ne seront qu'”un simulacre pour récompenser les chanteurs de sirènes”.

 

Des élus sans moyens ni légitimité.

 

Même si de nouveaux maires sont élus, de quels moyens disposeront-ils pour mettre en œuvre des projets ? “J’ai toujours demandé qu’on nous dise d’où sortiront les budgets des nouveaux Maires puisque l’économie est en panne”, s’interroge Jean-Pierre Mara, ancien député. Avec un système économique “chaos” selon ses termes, ces élus locaux risquent de se retrouver impuissants.

 

Par ailleurs, quel crédit accorder à des maires élus dans ces conditions, sans réelle compétition démocratique ? Leur légitimité sera forcément remise en cause. On peut donc s’interroger sur l’intérêt de mobiliser d’importantes ressources pour un scrutin qui n’apportera aucune amélioration concrète pour les citoyens.

 

Le peuple centrafricain appauvri : des ressources gaspillées pour des élections inutiles.

 

L’organisation de ces élections va engloutir des sommes considérables, alors même que le pays manque cruellement de moyens pour répondre aux besoins essentiels de sa population. Comme le dénonce Jean-Pierre Mara, “c’est l’argent des Centrafricains qui va être injecté dans cette mascarade”.

 

Ces fonds seraient bien plus utiles s’ils étaient directement investis dans des projets d’accès à l’eau, à l’électricité ou de création d’emplois. Au lieu de cela, ils vont servir à financer un simulacre démocratique qui ne trompera personne.

 

Face à ce constat accablant, il est urgent que le pouvoir centrafricain prenne conscience de l’inutilité de ce processus électoral et recentre son action sur les véritables priorités du pays. Seule une politique axée sur l’amélioration concrète des conditions de vie des citoyens pourra sortir la Centrafrique de l’ornière dans laquelle elle s’enfonce.

 

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