B2 – exclusif
Nicolas Gros-Verheyde
Un Français devait prendre le relais d’un Portugais à la tête de la mission de l’UE de formation des forces armées en Centrafrique
La nomination doit tre avalisée lors d’une prochaine réunion du COPS le 26 août. La prise de fonction est prévue le 14 septembre. Le nouveau chef vient des forces parachutistes. À ce titre, il a été engagé sur plusieurs théâtres d’opération. Il a participé à deux reprises à un cabinet ministériel. Il était jusqu’à peu le commandant de la 11e brigade parachutiste.
Le général de brigade Jacques Langlade de Montgros devrait ainsi succéder au général de brigade portugais Paulo Manuel Simoesdas Neves de Abreu en tant que commandant de force. Le commandement d’opération (au niveau politico-stratégique) reste assuré par le directeur d’état-major de l’UE, l’amiral Bléjean.
Un hussard parachutiste déployé à plusieurs reprises en OPEX
Né le 15 juin 1969 au Petit Quevilly (76), Jacques Langlade de Montgros intègre l’école spéciale militaire de Saint-Cyr en 1988 puis rejoint l’école d’application de l’arme blindée cavalerie de Saumur. En août 1992, il est affecté au 1er régiment de hussards parachutistes (1er RHP) à Tarbes. Chef de peloton blindé puis de commandos parachutistes, il est engagé en Bosnie-Herzégovine, Rwanda et Tchad.
Centrafrique, Tchad, Balkans
En 1995, il est promu capitaine et désigné pour servir au 2e régiment de dragons de Laon comme officier adjoint d’escadron. Après avoir suivi l’armor advanced course à Fort Knox (USA) en 1997. Il revient au 1er régiment de hussards parachutistes de 1997 à 2000, y commande le 2e escadron et est engagé en République centrafricaine et, à nouveau, au Tchad et en Bosnie-Herzégovine.
Deux fois en Afghanistan
En 2000, il est affecté au sein de la cellule communication du cabinet du chef d’état-major des armées (le général Jean-Pierre Kelche) et est promu chef d’escadrons en 2001. L’année suivante (2003-2004), il passe à l’école de guerre. Chef du bureau opérations instruction du 1er RHP en 2004. Durant cette période, il est engagé à deux reprises en Afghanistan, en 2002 et en 2006 (avec le grade de lieutenant-colonel acquis en 2005).
Au cabinet d’Hervé Morin, puis chef du 1er RHP
En 2006, il est affecté à Paris, au sein de la division emploi de l’état-major des armées, en charge des contrats opérationnels des armées, puis rejoint le cabinet militaire du ministre de la Défense Hervé Morin, où il sert pendant trois ans — de 2007 à 2010. Promu colonel en 2008, il prend la tte de son régiment d’origine, le 1er RHP de 2010 à 2012 et est projeté au Tchad (pour la troisième fois), avec 188 de ses hommes en 2011.
Au CPCO puis chez Florence Parly
Affecté de 2012 à 2014 à l’état-major des armées, il est en charge du pilotage stratégique et de la trans-formation des armées. De 2014 à 2015, il suit la double session du CHEM (Centre des hautes études militaires – 64e session) et de l’IHEDN (Institut des hautes études de Défense nationale – 67e session), prélude classique pour accéder aux fonctions d’officier général. Il devient ensuite, de 2015 à 2017, chef du bureau renseignement du centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), puis rejoint, de 2017 à 2019, le cabinet militaire de la ministre des Armées (Florence Parly), comme conseiller ‘opérations’.
À la tte de la 11e brigade parachutiste
Le 31 juillet 2019, il prend le commandement de la 11e brigade parachutiste (11e BP) basée à Toulouse. Une brigade réputée pour tre celle « de l’urgence », déployée en quasi-permanence sur tous les théâtres d’opérations extérieures (particulièrement en Afrique). Durant son mandat, plusieurs unités seront déployées dans le cadre de l’opération Barkhane au Mali. Un poste qu’il exerce jusqu’au 1er août 2021, où il est nommé inspecteur de l’armée de terre (poste d’attente avant le départ en Centrafrique).
Il est marié et père de 7 enfants.