Après le rejet de certaines dispositions du SangoCoin, la cryptomonnaie centrafricaine par la Cour constitutionnelle, suivi d’une série de marche des partisans du régime devant cette Cour constitutionnelle, jeudi et vendredi, tout laisse à croire que les certitudes laissent la place à la frilosité et l’intimidation au sein du parti au pouvoir, le MCU.
Rédigé par Prisca VICKOS
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le 12 septembre 2022
La frilosité et l’intimidation au sein du MCU
Désormais, la peur change de camp. Le pouvoir de Bangui, ferme sur son projet de la dotation de la RCA d’une nouvelle constitution, commence à avoir sérieusement peur. La frilosité et l’intimidation sont désormais visibles au sein du MCU, le parti au pouvoir.
Pour de nombreux observateurs de la vie politique nationale, les multiples tentatives d’intimidation des juges de la cour constitutionnelle par le pouvoir en place ont pour seul objectif de les obliger à ne pas dire le droit suite aux recours en invalidation de certaines décisions anticonstitutionnelles du pouvoir, notamment le décret mettant en place une Constituante innovatrice en dehors de celle prévue par la Constitution ( Assemblée nationale et Sénat) notamment le fameux « Comité de rédaction d’une nouvelle constitution ».
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Pour maître Crépin Mboli-Goumba, le coordonnateur du bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC), la série de manifestations devant la cour constitutionnelle par une milice du pouvoir témoigne que la sérénité n’habite plus la maison MCU.
« Après les certitudes, voici venu le temps de la frilosité et de l’intimidation au sein du MCU. La démocratie prise en otage. Le peuple regarde. Le monde aussi. Nous condamnons. Et nous agirons », déclare maître Crépin Mboli-Goumba sur Twitter.
BRDC.
Pour les partis politiques d’opposition et les organisateurs de la société civile réunis au sein du BRDC, ceci n’est rien qu’une dérive autocratique, antidémocratique et antirépublicaine du pouvoir.
Du côté du gouvernement, c’est le silence total comme au cimetière la nuit. Personne ne se lève le doigt pour condamner les propos agressifs scandés à l’endroit des juges de la Cour constitutionnelle, encore moins empêcher cette manifestation qui est, contre toute attente, encadrée par les forces de l’ordre.
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