Trois jeunes civils burundais condamnés à 30 ans pour “attentat” contre le président
Bangui ( République centrafricaine ) – “Le Tribunal de grande instance de Kayanza a condamné trois jeunes gens dont une fille à 30 ans de prison pour attentat et complot contre le chef de l’Etat lors d’une procédure de flagrance”, a annoncé à l’AFP une source judiciaire, sous couvert d’anonymat.
“Le Tribunal de grande instance de Kayanza a condamné trois jeunes gens dont une fille à 30 ans de prison pour attentat et complot contre le chef de l’Etat lors d’une procédure de flagrance”, a annoncé à l’AFP une source judiciaire, sous couvert d’anonymat./////////////.
Des témoins présents au procès dimanche ont confirmé l’information./////////////.
Mercredi vers 17H00, trois pierres ont été lancées sur le convoi du président Ndayishimiye depuis une station-service, selon la procureure Désirée Bizimana./////////////.
La première a touché un policier de la garde présidentielle, la deuxième le pare-brise d’un véhicule et la dernière est passée au-dessus du cortège d’une cinquantaine de voitures, selon l’accusation./////////////.
Cinq suspects ont été arrêtés dès mercredi soir, dont deux relâchés rapidement./////////////.
Chadia Mbaririmana et Augustin Manirishura, deux pompistes de la station-service et Christophe Ndayidhimiye, un mécanicien, ont dans un premier temps été inculpés pour “manquement à la sécurité publique et ne pas avoir alerté les services concernés que la sécurité du chef de l’Etat était en danger”. /////////////.
La procureure avait requis sept ans et demi de prison contre les prévenus “effrayés” et “totalement dépassés” qui ont comparu sans avocat, selon des témoins./////////////.
Durant tout le procès, ils ont nié avoir jeté ou été témoins de jets de pierres. Mais la cour a requalifié les faits d'”attentat et complot contre le chef de l’Etat”, les condamnant à 30 ans de réclusion./////////////.
“La cour a subi de fortes pressions politiques pour condamner sévèrement les prévenus”, selon la source judiciaire./////////////.
Contacté lundi par l’AFP, le porte-parole du président burundais, Jean-Claude Karerwa Ndenzako, n’a pas réagi./////////////.
“Le pouvoir burundais est toujours paranoïaque en ce qui concerne ces histoires de complot”, a estimé un diplomate africain sous couvert d’anonymat./////////////.
Évariste Ndayishimiye, figure clé du parti au pouvoir, a été élu président le 20 mai et a pris ses fonctions peu après la mort soudaine de son prédécesseur Pierre Nkurunziza./////////////.
La communauté internationale espérait un assouplissement du régime mais la nomination d’un gouvernement largement composé de tenants de la ligne dure a montré qu’il s’inscrivait dans les pas de son prédécesseur.