Traversée de l’Oubangui: le périple révélateur et honteux d’Ahmat Idriss Rator
L’ineptie bureaucratique en Centrafrique se manifeste par des agents des eaux et forêts imposant des taxes illégitimes et pathétiques sur de l’eau potable. Cette humiliation infligée aux citoyens révèle une corruption endémique et une gestion catastrophique des services publics, entachant gravement la réputation du pays.
Bangui, 18 juillet 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Une traversée de l’Oubangui pour une mission humanitaire.
Ahmat Idriss, connu sous le nom de Rator souhaitait traverser la rivière Oubangui se rendre à Zongo, en République Démocratique du Congo, afin de rendre visite à un proche malade. Accompagné de trois autres personnes, il s’est présenté au service de l’immigration pour effectuer les démarches nécessaires. Les documents ont été vérifiés et validés sans difficulté majeure, ce qui laissait présager une traversée sans encombre. Or en réalité, NON. il se cache une autre facette de cette réalité.
L’absurdité des taxes sur l’eau potable.
Les choses ont pris une tournure absurde lorsqu’ils ont rencontré les agents des eaux et forêts. Ces derniers ont exigé le paiement de taxes sur de l’eau potable, pourtant achetée à Bangui, en Centrafrique. Ahmat Idriss Rator avait acheté de l’eau Rachida, fabriquée localement par l’homme d’affaires et le parrain mafieux Sani Yalo. Ces bouteilles d’eau devaient être utilisées lors de leur visite à Zongo. Pourtant, les agents des eaux et forêts basés aux abords de la rivière Oubangui ont insisté pour imposer des taxes, malgré le fait que cette eau quittait le pays pour un autre pays.
Les agents des eaux et forêts : une incompréhension flagrante de leur propre rôle.
L’exigence de taxes sur de simple eau potable prouve une incompréhension totale de la part des agents des eaux et forêts quant à leur rôle et leurs responsabilités. L’eau, en tant que produit de première nécessité et provenant du même pays, aurait dû être exemptée de telles charges. Cette situation absurde illustre l’inefficacité administrative et l’ignorance des règles basiques de la part de ceux censés les appliquer.
Intimidation et menaces.
La situation a empiré lorsque Ahmat Idriss Rator a contesté cette demande absurde. Les agents, au lieu de réexaminer leur position, ont menacé Ahmat Idriss Rator de représailles. Ils lui ont intimé de ne pas parler sous peine de “le salir”. Cette intimidation montre une facette sombre de la corruption endémique, où les agents utilisent leur position pour imposer leur volonté par la peur, au détriment des citoyens.
Un contraste accablant avec les services en RDC.
En traversant la frontière et en arrivant à Zongo, Ahmat Idriss Rator a pu constater un contraste frappant. Les services frontaliers en RDC étaient organisés et fonctionnaient dans un grand immeuble propre et bien entretenu. Chaque service était représenté, et les formalités se déroulaient de manière fluide et professionnelle. L’accueil était chaleureux, et les frais de service n’étaient que de cinq cents francs CFA, un montant raisonnable et transparent.
Le retour humiliant à Bangui.
Le retour en Centrafrique a été marqué par une nouvelle humiliation. À leur arrivée à Bangui, Ahmat Idriss Rator et ses compagnons ont été accueillis par une scène désolante. Les agents centrafricains opéraient sous des bâches délabrées, dans des conditions précaires et indignes d’un service public. Ce contraste avec les infrastructures de la RDC était flagrant et humiliant pour les citoyens centrafricains, soulignant l’état de délabrement de leurs propres services frontaliers.
Des conditions de travail déplorables pour les agents.
Les conditions de travail des agents des services frontaliers en Centrafrique sont déplorables. Opérant sous des bâches, sans infrastructures adéquates, ils sont eux-mêmes victimes de cette négligence administrative. Cette situation reflète non seulement un manque de ressources, mais surtout une absence de volonté politique pour améliorer les conditions de travail et de service public.
L’indignation des citoyens face à l’ineptie administrative.
L’humiliation et l’injustice subies par Ahmat Idriss Rator et ses compagnons ne sont pas des cas isolés. Ces expériences révèlent une profonde inefficacité et une corruption rampante qui sapent la confiance des citoyens dans leurs institutions. L’exigence de taxes sur de l’eau potable, les menaces de représailles, et les conditions précaires des services publics sont autant de symptômes d’un système en crise.
Un appel à la responsabilité collective.
Ahmat Idriss Rator a lancé un appel poignant aux élites économiques du pays, notamment aux hommes d’affaires tels que Sani Yalo, pour qu’ils contribuent à la reconstruction des infrastructures publiques. Bien que cet appel à la responsabilité collective ne soit pas une solution institutionnelle, il reflète un désespoir face à l’inaction des autorités publiques et la nécessité de mobiliser toutes les ressources disponibles pour sortir de cette crise.
Monsieur Ahmat Idriss Rator, membre du parti au pouvoir, se plaint de la corruption.
Ahmat Idriss Rator, membre du parti au pouvoir, le MCU, a constaté de ses propres yeux l’état déplorable du pays. Lui-même victime de ce que tous les Centrafricains dénoncent chaque jour, il a été soumis à la corruption et à l’incompétence administrative. Alors que le régime cherche à couvrir ces dysfonctionnements, Ahmat Idriss Rator a partagé son expérience sur les réseaux sociaux, témoignant du chaos dans lequel le pays sombre. Depuis neuf ans au pouvoir, le parti n’a rien fait pour redresser la situation, laissant la Centrafrique s’enfoncer progressivement dans l’obscurité et la désolation.
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