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Tragique Incident à Ndachima : L’Horreur d’un Meurtre Perpétré par un Mercenaire de Wagner

Tragique Incident à Ndachima : L’Horreur d’un Meurtre Perpétré par un Mercenaire de Wagner

 

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les-mercenaires-de-wagner-a- bambari, dans la préfecture de la Ouaka, au centre de la République centrafricaine

 

 

Bangui, 24 août 2023 (CNC) – Au cœur de la République centrafricaine, dans la localité de Ndachima, une sombre scène de violence a secoué la quiétude du pays. Le lieu en question, un chantier minier exploité par l’entreprise de sécurité privée Wagner, a été le témoin d’un acte révoltant qui a coûté la vie à un artisan minier, victime de l’impitoyable gâchette d’un mercenaire. Cette tragédie, survenue en plein jour sous le regard impuissant de ses pairs, soulève une fois de plus des inquiétudes quant à l’influence de cette milice russe sur le territoire centrafricain.

 

Le drame s’est déroulé mardi dernier, sur ce site situé à une soixantaine de kilomètres de la ville de Bambari, dans la préfecture de la Ouaka. Les employés du chantier, en majorité des artisans miniers centrafricains, ont assisté horrifiés à l’exécution de l’un des leurs par un mercenaire de la société Wagner. Cette compagnie, dont la présence en Centrafrique soulève déjà de nombreuses questions, s’est vue attribuer l’exploitation de cette mine à Ndachima.

 

Le modus operandi cruel de cette milice, comme rapporté par les témoins oculaires, est particulièrement révélateur. Au sein de ce chantier minier, la vie humaine semble avoir moins de valeur qu’un pigeon sans importance. Les employés sont soumis à des règles absurdes et oppressantes, dont le non-respect peut aboutir à des conséquences mortelles. Une de ces règles, imposée de manière rigide par les mercenaires de Wagner, exige que chaque travailleur nettoie ses pieds dans des seaux d’eau prévus à cet effet avant de quitter le site.

 

Le mardi fatidique, vers midi, les employés commençaient à quitter leurs postes pour leur pause méridienne. Formant une file devant les seaux, ils obéissaient à cette règle arbitraire sans se douter de l’horreur qui allait suivre. Parmi eux, un artisan se permit de questionner cette pratique absurde. Pourquoi devrait-on se laver les pieds avant de partir ? Sans se conformer à la coutume, il tenta de s’éloigner sans se plier à cette exigence déroutante. C’est à ce moment précis qu’un mercenaire de Wagner, qui les surveillait depuis sa position, dégaina son arme sans hésitation. La détonation retentit, et la victime s’effondra, laissant derrière elle une traînée d’incompréhension et de terreur.

 

La brutalité de cet acte ne s’arrêta pas là. Alors que le corps sans vie gisait au sol, le mercenaire exigea que les autres employés dégagent rapidement la zone. Mais avant de procéder au déplacement du corps, une dernière humiliation était infligée à la victime. Il fallait, en effet, que les collègues lavent les pieds du défunt dans le sceau, prolongeant ainsi l’humiliation au-delà de la mort.

 

Ce drame soulève des questions fondamentales sur la présence et les activités de la milice Wagner en République centrafricaine. Le pays, déjà aux prises avec de multiples défis socio-économiques, ne devrait pas avoir à subir la tyrannie de mercenaires étrangers agissant en toute impunité. Les Centrafricains méritent la sécurité et la dignité, des droits qui semblent être bafoués par cette présence inquiétante.

 

Il est crucial que la communauté internationale prenne des mesures pour enquêter sur cet incident et pour évaluer les implications plus larges de la présence de Wagner en République centrafricaine. Les récits d’horreur tels que celui-ci ne devraient jamais être tolérés ni oubliés. La République centrafricaine mérite un avenir où la paix, la justice et le respect des droits de l’homme sont primordiaux, et où les tragédies comme celle de Ndachima deviennent un sombre chapitre du passé.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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