Touadéra lance une nouvelle année judiciaire : La lutte contre la corruption reste un mirage
À Bangui, Touadéra a lancé l’année judiciaire 2024-2025 en promettant de combattre la corruption. Pourtant, les actes ne suivent pas les paroles, laissant la justice centrafricaine embourbée dans des pratiques douteuses.
Bangui, 14 juillet 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Nouvelle année judiciaire : discours répétés, résultats nuls.
Le président Faustin Archange Touadéra alias Baba Kongoboro a inauguré l’année judiciaire 2024-2025 à l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Chaque année, il promet une lutte acharnée contre la corruption dans le système judiciaire. Toutefois, ces promesses récurrentes ne se traduisent pas en actions concrètes, augmentant la situation au sein de la justice centrafricaine.
Des affaires judiciaires scandaleuses.
L’exemple de la famille Bomba illustre les dérives du système. Un individu, ayant falsifié son identité en adoptant le nom du père de la famille, a réussi à remporter deux procès pour héritage. Malgré la révélation de cette fraude, l’affaire est actuellement en cassation. Comment expliquer qu’une telle manipulation puisse prospérer dans un système censé garantir la justice ?
Les dénonciations étouffées.
Maître Crépin Mboli-Goumba, opposant et avocat, a dénoncé publiquement ces pratiques mafieuses lors d’une conférence de presse. En réponse, les magistrats ont déposé une plainte contre lui, conduisant à son arrestation et à une condamnation d’un an de prison. Cette répression des voix critiques démontre l’emprise de la corruption sur le système judiciaire.
La mainmise de Wagner sur la justice.
Au-delà des discours officiels, la réalité sur le terrain montre une mainmise du groupe Wagner sur le système judiciaire centrafricain. Ce groupe de mercenaires, sans aucune légitimité légale, impose sa loi, décide des arrestations et influence les verdicts. La justice suit les ordres de Wagner, rendant les promesses de lutte contre la corruption encore plus absurdes.
L’hypocrisie des discours officiels.
Malgré ses déclarations sur la nécessité de réformer le système judiciaire, le président Touadéra alias Baba Kongoboro semble incapable de déclencher un véritable changement. Il a lui-même admis que le milieu judiciaire est gangrené par des pratiques douteuses. Pourtant, aucune plainte n’a été déposée contre lui par les magistrats.
Des réformes promises, mais jamais réalisées.
Lors de cette cérémonie, le président a également annoncé la création de quatre nouvelles cours d’appel et tribunaux. Néanmoins, ces annonces répétées chaque année restent souvent sans suite, renforçant le sentiment de frustration et de désillusion parmi les citoyens.
Wagner, la lutte contre la corruption et la réalité.
Comment parler de lutte contre la corruption lorsque c’est Wagner qui décide de tout dans le système judiciaire ? Ce groupe de mercenaires, dont la seule légitimité provient de sa force brute, contrôle les décisions judiciaires. La prétendue lutte contre la corruption apparaît alors comme une mascarade, orchestrée par ceux qui profitent du chaos.
En réalité, la justice centrafricaine reste embourbée dans la corruption, malgré les discours annuels du président Touadéra. Les exemples comme celui de la famille Bomba et la répression des critiques comme Maître Burugumba illustrent l’urgence d’une véritable réforme, au-delà des paroles vides et des promesses non tenues.
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