Togo: le mandat présidentiel limité à deux mais le compteur a été remis à zéro

Publié le 10 mai 2019 , 1:28
Mis à jour le: 10 mai 2019 1:28 pm

 

 

Les députés togolais ont adopté à l’unanimité, le projet de loi portant sur une révision constitutionnelle. Le mandat présidentiel est limité, mais le compteur a été remis à zéro.

Selon l’article 59 modifié, “le président de la République est élu au suffrage universel, libre, direct, égal et secret pour un mandat de 5 ans, renouvelable une seule fois”. Et, “cette disposition ne peut être modifiée que par voie référendaire”.

L’article 52 prévoit aussi la limitation du mandat des députés à 6 ans, renouvelable deux fois.

Ainsi, Faure Gnassingbé au pouvoir depuis 2005 pourra se représenter à la fin de son mandat actuel de 5 ans qui prendra fin en 2020.

Après la fin du mandat actuel, le chef de l’Etat togolais pourrait briguer deux autres mandats et rester au pouvoir jusqu’en 2030.

La date des élections locales fixée

Par ailleurs, les élections locales se tiendront le 30 juin 2019, selon un communiqué du conseil des ministres tenu ce mercredi à Lomé.

La révision des listes électorales se déroulera pendant la période du 16 au 18 mai 2019. Les dernières élections locales au Togo remonte à l’année 1987. Les nouvelles modifications consacrent également le mode de scrutin à deux tours pour l’élection du président de la république.

Limitation du mandat des députés

Le mandat des députés est aussi désormais limité à six ans renouvelable deux fois.

Sur les 91 députés présents au parlement, les 90 ont voté pour l’adoption de ce projet de loi qui a déjà échoué à deux reprises, faute de recueillir la majorité qualifiée des 4 cinquièmes des députés.

Cette réforme est l’un des principaux enjeux de la crise politique qui secoue le pays d’Afrique de l’Ouest, l’opposition réclamant une limitation des mandats présidentiels qui soit rétroactive afin d’empêcher le chef de l’Etat de se représenter pour un quatrième mandat.

Pendant près de deux ans, les 14 partis unis au sein d’une coalition d’opposition ont multiplié les marches et les manifestations, sans obtenir gain de cause.

Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, a succédé à son père, le général Eyadema Gnassingbé, qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant 38 ans et a été réélu depuis dans des scrutins contestés par l’opposition.

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Avec DW en français

 

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