Au moins six personnes ont été tuées dans un attentat perpétré dans la nuit de mardi à mercredi par une kamikaze dans l’ouest du Tchad, un attentat attribué au groupe djihadiste Boko Haram.
C’est aux environs d’une heure, soit minuit GMT ce mercredi qu’une femme kamikaze a fait exploser sa ceinture, faisant au moins six morts, dont un militaire selon le porte-parole de l’armée nationale tchadienne, le colonel Azem Bermandoa. L’attaque a eu lieu dans la cour du chef traditionnel du canton de Tatafiromou. Et c’est le représentant du chef de canton, quatre de ses gardes et un militaire qui ont perdu la vie au cours cette attaque selon l’armée nationale tchadienne. Tatafiromou est une localité de la sous-préfecture de Kaïga-Kindjiria, située dans la province du Lac où le groupe djihadiste continue par multiplier ses attaques.
Depuis le début de l’année, la région du lac Tchad est le théâtre d’un regain d’attaques attribuées à Boko Haram. De juin 2018 à 2019 une dizaine d’attaque des éléments de Boko Haram ont eu lieu en territoire tchadien. La plupart d’entre elles visaient des positions de l’armée.
Fin mars, 23 soldats tchadiens avaient été tués dans un assaut contre une base avancée sur la rive nord-est du lac. Une autre attaque de Boko Haram le 21 juin avait entrainé la mort d’au moins 11 militaires tchadiens.
Pour de nombreux observateurs, le grand problème c’est l’extrême porosité des frontières qui handicape la lutte contre ce phénomène. Cela permet à certains membres de ces groupes djihadistes à cheval sur le Tchad, le Nigéria et le Niger de se fondre souvent dans la population pour commettre le plus souvent des attentats.
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