Sibut envahie par les herbes : un mal qui ronge tout le pays
Bangui, CNC. Sibut, autrefois ville captivante de Centrafrique, disparaît aujourd’hui sous une jungle d’herbes hautes. Cette situation alarmante n’est que le reflet d’un pays tout entier transformé en vaste décharge à ciel ouvert sous le régime de Faustin Archange Touadéra.
Sibut , une ville laissée à l’abandon.
Les rues de Sibut, envahies par la végétation, sont devenues impraticables. Sylvain Bozoli, président par intérim de la Délégation spéciale, tente vainement de mobiliser la population : « J’appelle les chefs de quartiers et de villages à procéder au nettoyage de leur localité». Un appel qui sonne creux face à l’ampleur du désastre.
La population, accaparée par les travaux des champs en cette saison des pluies, n’a ni le temps ni les moyens de pallier les carences des autorités. « Les gens ne tiennent pas compte de leur liberté », déplore un habitant, pointant l’absurdité de la situation.
Des conséquences sanitaires graves à Sibut.
Paul Bamanda, responsable de l’hygiène et de l’assainissement à Sibut, alerte sur les dangers : « L’insalubrité entraîne de graves problèmes de santé. Les herbes non coupées favorisent la prolifération des moustiques, vecteurs du paludisme ». Il souligne le risque accru pour les enfants et les femmes enceintes.
Plus inquiétant encore, des serpents ont fait leur apparition dans les quartiers, menaçant directement la sécurité des habitants. « Nous avons reçu de nombreux signalements de serpents provenant des zones envahies par la végétation », confirme M. Bamanda.
Un problème national ignoré par le pouvoir.
La situation de Sibut n’est pas un cas isolé. De Bangui aux villes de province, la Centrafrique croule sous les ordures et la végétation sauvage. L’incapacité du gouvernement Touadéra à assurer les services de base comme le nettoyage des rues ou la collecte des déchets est flagrante.
Cette négligence expose les populations à des risques sanitaires majeurs, tout en paralysant l’activité économique. Les routes impraticables freinent les échanges, tandis que l’insalubrité repousse visiteurs et investisseurs potentiels.
L’urgence d’agir s’impose, mais le pouvoir central reste sourd aux appels à l’aide des autorités locales. Pendant ce temps, Sibut et d’autres villes centrafricaines s’enfoncent chaque jour un peu plus dans la jungle urbaine, symboles d’un pays à l’abandon.
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