Samba-Panza et Touadera : Regards Croisés sur la Nouvelle Constitution du 30 août

Publié le 1 janvier 2024 , 5:17
Mis à jour le: 1 janvier 2024 3:22 pm

Samba-Panza et Touadera : Regards Croisés sur la Nouvelle Constitution du 30 août

 

 

l'ex-chef d'État de transition catherine samba-panza et le chef de l'État faustin archange touadera au palais de la renaissance le 17 janvier 2020
L’ex-chef d’État de transition catherine samba-panza et le chef de l’État faustin archange touadera au palais de la renaissance le 17 janvier 2020

 

 

Bangui, 02 janvier 2024 (CNC) – Dans le paysage politique souvent instable de la République Centrafricaine, la voix d’une femme résonne avec une autorité particulière. Catherine Samba-Panza, ex-présidente de la Transition, s’est récemment exprimée sur l’évolution politique du pays, en particulier sur la nouvelle constitution promulguée par le président putschiste Faustin-Archange Touadéra. Son silence, rompu par une interview poignante avec la Voix d’Amérique, offre un regard critique et réfléchi sur la trajectoire de son pays.

 

L’interview de Samba-Panza a brisé le silence autour de sa position sur les développements politiques récents de son pays. Après une période de retrait, ses mots ont révélé une profonde inquiétude quant à la direction prise par la République Centrafricaine. La nouvelle constitution, qu’elle regrette amèrement, semble être un symptôme d’une maladie plus profonde : un éloignement des idéaux démocratiques et de la volonté du peuple.

 

Son mandat de transition a été marqué par d’innombrables défis : sécuritaires, humanitaires, et économiques. Diriger un pays au bord de l’effondrement n’était pas une mince affaire, et pourtant, Samba-Panza a navigué dans ces eaux troubles avec détermination. Elle parle de son mandat avec une nuance importante, reconnaissant ses imperfections tout en valorisant les progrès accomplis. Sous sa direction, des élections ont été organisées, des institutions rétablies, et un semblant d’ordre constitutionnel réinstauré.

 

Cependant, la récente interview met en lumière une rupture entre les aspirations du peuple et les actions du gouvernement actuel de Faustin Archange Touadera. Les préoccupations de Samba-Panza reflètent celles de nombreux Centrafricains : la violence verbale en politique, le baillonnement des médias, et les reculs démocratiques. Le Forum de Bangui, un moment de consensus national, semble être un souvenir lointain, ses principes et objectifs éclipsés par des ambitions politiques qui ne reflètent pas la volonté collective.

 

Parallèlement à ses réflexions et critiques sur l’évolution politique de la République Centrafricaine, il est important de considérer le contexte personnel et les rumeurs entourant Catherine Samba-Panza durant son silence. Des spéculations ont circulé concernant une possible subvention gouvernementale et la nomination de sa fille en tant qu’ambassadrice en Guinée équatoriale. Ces éléments peuvent être perçus comme influençant sa position ou son silence sur des questions cruciales. Cependant, avec sa récente prise de parole, Samba-Panza a défié ces spéculations, se positionnant clairement sur les enjeux actuels de la constitution et la direction du pays. Il reste crucial de séparer les faits des rumeurs tout en reconnaissant que les dynamiques personnelles peuvent parfois interférer dans les affaires politiques.

 

L’intervention de Catherine Samba-Panza est un rappel puissant de l’importance de la gouvernance éthique et représentative. En ces temps de changements constitutionnels et de tensions politiques, sa voix apporte un éclairage nécessaire sur les défis et les espoirs de la République Centrafricaine. Son message soulève des questions essentielles sur l’intégrité des dirigeants et le respect des aspirations du peuple. Alors que la République Centrafricaine continue de tracer son chemin, les réflexions de Samba-Panza serviront de guide pour ceux qui cherchent à comprendre et à influencer l’avenir du pays. Son appel à une réflexion critique et à une action éclairée est un appel à tous les Centrafricains à s’engager pour un avenir meilleur, un avenir qui reflète véritablement leurs rêves et leurs désirs.

 

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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