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Routes impraticables, populations isolées : la tragédie silencieuse des Centrafricains de l’arrière-pays

Routes impraticables, populations isolées : la tragédie silencieuse des Centrafricains de l’arrière-pays

 

Un camion des nations unies s'enfonce sur la route de Farazala-Cabo. CopyrightDR
Un camion des nations unies s’enfonce sur la route de Farazala-Cabo. CopyrightDR

 

Bangui, 21 septembre 2023 (CNC) – Le réseau routier centrafricain est en piteux état, et la situation ne cesse de se détériorer sous le régime de Touadera et du parti politique MCU. Alors que la question d’un mandat éternel pour lui se profile à l’horizon, de nombreux Centrafricains se demandent où est le ministre délégué à la présidence Pascal Bida Koyagbele en charge des grands travaux et pourquoi les réalités du pays sont si sombres.

 

La “route de l’impossible”, la “toute de l’enfer”, c’est telle que décrit la situation actuelle des routes en République centrafricaine par des nombreux Centrafricains croyants qui pensent que les routes dans le pays sont comme les routes qui mènent à l’enfer.

 

Pour comprendre l’ampleur du problème, il suffit de penser à un trajet de 120 kilomètres entre Bambari et Alindao, qui prendrait au moins 21 jours, voire un mois à parcourir ou un trajet entre Baoro et Carnot, un trajet d’environ 60 kilomètres, il faut 22 heures aux conducteurs. Dans un pays où les distances peuvent être énormes et où les infrastructures routières sont en ruine, les déplacements deviennent un véritable calvaire pour la population.

 

La route Bossemptélé – Bozoum dans l’Ouham-Pendé

 

Les villes de province en République centrafricaine sont parmi les plus pauvres d’Afrique centrale et elles sont également les plus isolées les unes des autres. Les habitants des régions sont confrontés à des défis quotidiens pour se déplacer, accéder aux services de base et même se nourrir. Aller à Dimbi, Zémio, Obo, Mboki, Bria, Bangassou, Ouanda-Djallé, ou encore à Farazala devient une véritable épreuve, une souffrance du quotidien.

 

Farazala, une localité située à quelques heures seulement de Kabo, dans la préfecture de l’Ouham-Fafa, est un exemple frappant de la réalité centrafricaine. Alors que la distance semble courte, la route entre Kabo et Farazala est un véritable cauchemar. Les vidéos et les images de cette route témoignent de l’ampleur des dégâts, avec des nids-de-poule profonds, des tronçons de routes manquants et des conditions de voyage inhumaines.

 

Ce qui est particulièrement inquiétant, c’est que la plupart des Centrafricains qui vivent dans la capitale, Bangui, ne sont pas conscients de la gravité de la situation à l’intérieur du pays. Certains cherchent à défendre l’indéfendable, ignorant les souffrances et les difficultés auxquelles sont confrontées leurs compatriotes dans les régions éloignées.

 

La crise routière en République centrafricaine n’est pas seulement un problème logistique, c’est aussi un obstacle majeur au développement économique et social du pays. Les infrastructures de transport sont essentielles pour l’accès aux soins de santé, à l’éducation et au commerce, entre autres. Sans routes praticables, le pays reste paralysé et les perspectives d’avenir pour les Centrafricains restent sombres.

 

Face à cette réalité inquiétante, il est temps que les autorités centrafricaines prennent des mesures sérieuses pour réparer le réseau routier du pays. Les promesses politiques et les débats constitutionnels ne peuvent pas remplacer l’action concrète sur le terrain. Les Centrafricains méritent un avenir meilleur, et cela commence par des routes sûres et praticables qui relient les différentes régions du pays.

 

La route Carnot-Berberati dans la Nana-Mambéré

 

Il est urgent que le gouvernement de la République centrafricaine se mobilise pour résoudre ce problème de manière efficace et durable. La population a besoin de routes dignes de ce nom, car c’est par elles que passera le chemin vers un avenir plus prometteur pour le pays.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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