Rédigé par Michael Dawili
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le 1 avril 2022
Bangui (CNC) – Le chef de l’État, Professeur Faustin Archange Touadera, âgé de 65 ans, et frappé par l’interdiction inscrite dans la constitution de 30 mars 2016 d’exercer plus de deux mandats présidentiels, veut passer en force pour un nouveau mandat. Il a été élu pour la première fois en 2016,avant de briguer un second mandat à l’issue d’une élection jugée très « bâclée et controversée » de décembre 2020.
Pour contourner ce blocage constitutionnel, certains caciques de son pouvoir ont mûri la pensée de réviser l’actuelle constitution adoptée le 30 mars 2016 afin de lui permettre de briguer un nouveau mandat présidentiel en 2025, puis changer le modèle politique actuel.
Selon eux, l’actuelle constitution, qui définit le type de société organisée dans le pays, serait inspirée du modèle français d’une part, et d’autre part inadapté à la réalité centrafricaine.
À en croire leur différente déclaration, il serait préférable de rompre tous les liens avec l’ex-puissance coloniale, vu le contexte de brouilles avec cette dernière, qui a pris des mesures de rétorsion contre la RCA. C’est dans ces contextes que la constitution du 30 mars 2016 est visée.
Mais quel autre modèle voudraient-ils essayer, vu que la RCA s’est acoquinée depuis plus de 5 ans avec des pays qui ne sont pas des modèles de démocratie ?
Une telle initiative hasardeuse ne fera qu’aggraver la situation du pays, qui continue de traverser une crise sécuritaire, économique, politique et récemment diplomatique.
Ce scénario démontre à la suffisance que le chef de l’État voudrait conserver le pouvoir à tout prix à la fin de son second mandat.
Selon les observateurs, le modèle que le pouvoir veut mettre en place après cette modification de la constitution n’est autre que de basculer définitivement le pays dans le totalitarisme aggravé.
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