samedi, janvier 4, 2025
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Réformes et aide internationale : La Centrafrique joue son va-tout avec les bailleurs de fonds

Réformes et aide internationale : La Centrafrique joue son va-tout avec les bailleurs de fonds

 

Réformes et aide internationale : La Centrafrique joue son va-tout avec les bailleurs de fonds
Hervé Ndoba, ministre des finances et du budget de la Centrafrique

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 Le rapport de la Commission Économie et Finances de l’assemblée nationale dévoile l’extrême dépendance de la Centrafrique envers ses partenaires internationaux. Pour 2025, le pays compte sur 162,20 milliards de francs CFA de ressources extérieures, un montant vertigineux qui représente près de la moitié du budget national. Cette situation place le pays dans une position délicate, où la moindre hésitation des bailleurs de fonds pourrait faire basculer l’ensemble de l’édifice financier de la Centrafrique.

 

L’architecture financière externe de la Centrafrique révèle une dépendance inquiétante de l’extérieur. Sur les 162,20 milliards attendus, 27,30 milliards proviennent d’appuis budgétaires directs, 125,40 milliards sont destinés au financement de projets, et 7,50 milliards constituent des prêts. Cette manne internationale maintient artificiellement à flot les finances publiques centrafricaines.

 

Les réformes structurelles exigées par les partenaires avancent au ralenti. Le train de réformes économiques et financières, pourtant condition sine qua non du soutien international, peine à produire des résultats tangibles. Les discussions avec le FMI sur la troisième revue du programme de facilité élargie de crédit s’enlisent, notamment sur la réforme du secteur des hydrocarbures en Centrafrique.

 

La préparation des élections présidentielles et l’exploitation économique prévue en 2025 ajoutent une pression supplémentaire. Les partenaires internationaux scrutent avec attention la capacité du pays à organiser ces échéances tout en maintenant le cap des réformes économiques. Un exercice d’équilibriste particulièrement périlleux.

 

Les conditionnalités des bailleurs se durcissent. Le FMI exige notamment l’atteinte d’un niveau précis de recettes intérieures,  255 milliards de francs CFA à fin décembre 2024,  et un strict contrôle du déficit primaire. Des objectifs qui paraissent hors de portée au vu des performances actuelles de l’administration fiscale de la Centrafrique.

 

Face à ces exigences, le gouvernement tente de gagner du temps. Les discussions se poursuivent avec le FMI, mais l’absence d’accord met en péril l’ensemble des financements extérieurs. Le pays risque un effet domino dévastateur : sans l’aval du FMI, les autres partenaires de la Centrafrique pourraient suspendre leurs appuis budgétaires.

 

Ceci dit, la  Centrafrique se trouve à la croisée des chemins. Entre la nécessité vitale des financements extérieurs et l’impératif des réformes structurelles, le pays doit trouver rapidement un équilibre viable. L’année 2025 s’annonce décisive : soit le pays parvient à convaincre ses partenaires de sa capacité à se réformer, soit il risque de voir se tarir une source de financement dont il ne peut actuellement se passer. L’avenir économique du pays se joue dans les prochains mois.​​​​​​​​​​​​​​​​

 

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