Référendum de la honte : La mainmise dictatoriale du Président Touadera sur l’armée nationale

Publié le 25 juillet 2023 , 7:45
Mis à jour le: 25 juillet 2023 4:06 pm

Référendum de la honte : La mainmise dictatoriale du Président Touadera sur l’armée nationale

 

Les soldats de l’armée nationale (FACA) devant le camp militaire de Kassaï après une marche commando
Les soldats de l’armée nationale (FACA) devant le camp militaire de Kassaï après une marche commando

 

 

Bangui, 26 juillet 2023 (CNC) – Depuis plusieurs mois, la République Centrafricaine assiste à une dérive inquiétante du pouvoir en place, orchestrée par le Président Faustin Archange Touadera. Son projet de nouvelle constitution, fortement contesté, a révélé un Président prêt à tout pour s’accrocher au pouvoir. La dernière stratégie en date est tout simplement scandaleuse : une ingérence sans précédent dans le processus électoral en ciblant l’armée nationale. Cette nouvelle pratique est indigne d’un chef d’État et porte atteinte aux valeurs démocratiques que la RCA prétend défendre.

 

La mainmise du Président Touadera sur l’armée nationale est un signal alarmant. En tentant d’imposer un vote massif et contrôlé des militaires à son référendum controversé, Faustin Archange Touadera s’enfonce dans l’autoritarisme le plus primaire. Il est désormais évident que la RCA est devenue un pion dans les intérêts géopolitiques de la Russie, laissant penser que tout est dicté par cette dernière, jusqu’aux moindres détails de la vie politique du pays.

 

En exigeant que chaque militaire aille voter à un seul endroit, la mairie de Bangui, située en plein centre-ville, le Président touche le fond de l’inacceptable. Cette mesure coercitive vise à priver les militaires de leur droit démocratique fondamental : celui de voter librement. Elle vise également à semer la peur et à exercer une pression insoutenable sur les hommes et femmes en uniforme, qui se retrouvent ainsi confrontés à un choix entre leur conscience et leur devoir.

 

Mais là où le processus dérape véritablement, c’est lorsque l’on apprend l’installation de caméras secrètes dans chaque isoloir pour surveiller le vote des militaires. Cette mesure orwellienne témoigne d’un niveau de paranoïa et de méfiance envers les citoyens qui est inacceptable dans une démocratie digne de ce nom. Le vote doit être un acte libre et secret, garantissant l’expression sincère de la volonté populaire, sans aucune intimidation ni pression.

 

En imposant une telle pratique, le Président Touadera franchit une ligne rouge. Au lieu de consolider la démocratie dans son pays, il s’acharne à la détruire en instaurant un climat de peur et de défiance généralisée. Il s’écarte dangereusement de la voie tracée par les pères fondateurs de la RCA, qui avaient lutté pour un État de droit et pour le respect des droits fondamentaux des citoyens.

 

Nombreux sont les observateurs qui voient en cette nouvelle pratique un signe évident de dérive dictatoriale. En cherchant à contrôler le vote de chaque citoyen, y compris des militaires, le Président Faustin Archange Touadera trahit les principes mêmes de la démocratie et confirme ses ambitions autoritaires.

 

La communauté internationale doit prendre conscience de cette situation alarmante et agir en conséquence. Il est de son devoir de condamner fermement ces agissements antidémocratiques et de soutenir le peuple centrafricain dans son aspiration à la liberté et à la véritable démocratie. Il est temps que le Président Touadera se ressaisisse et renonce à ces pratiques indignes d’un chef d’État responsable.

 

La République Centrafricaine mérite mieux que cette dégradation de ses principes démocratiques. Le peuple centrafricain a le droit de choisir son avenir librement et sans pression. La voix du peuple doit être respectée, et c’est à travers un dialogue ouvert et sincère que les enjeux du pays doivent être résolus, et non par des manœuvres dictatoriales qui sapent les fondements mêmes de la République. Le Président Touadera doit entendre cet appel et faire marche arrière avant qu’il ne soit trop tard. Le monde observe, et l’histoire jugera.

 

Par Alain Nzilo

Directeur de publications

 

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