Bangui, République centrafricaine, lundi, 1 novembre 2021, 02:56:47 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Il y’a deux jours, les partis politiques membres de la coalition de l’opposition démocratique (COD-2020), le parti MLPC dirigé par le député Martin Ziguélé, la PATRIE de Monsieur Crépin Mboli-Goumba, ont annoncé leur retrait de leurs représentants du comité d’organisation du Dialogue républicain. Alors, le dialogue tant annoncé est-il encore crédible ?
Selon les partis politiques de l’opposition, la décision du pouvoir d’exhumer le dossier de la levée d’immunité de leurs trois parlementaires, à savoir Martin Ziguélé, Anicet Georges Dologuelé et Simplice Aurélien Zingas, est sans doute une démarche qui est de nature à nuire à la recherche de la paix.
« Ça été toute une surprise pour nous parce qu’il y a seulement trois mois, une visite de la délégation de la communauté internationale était arrivée en Centrafrique pour demander à ce qu’on évite toute démarche qui sont de nature à nuire à la recherche de la paix. Et ensuite, quatre semaines après la discussion de Sant’Egidio où nous avons discuté tout ce qui constitue les socles d’une nécessaire décrispation pour aller au dialogue, voilà que le régime a choisi d’exhumer cette procédure illégale avec des dossiers qui sont vides pour tenter de lever l’immunité de ces trois députés », a déclaré Monsieur Cyriaque Gonda, Président en exercice de la coalition de l’opposition démocratique (COD – 2020(. D’après lui, ce qui a exactement motivé leur sortie du comité de dialogue c’est « cette résurrection malheureuse » de la procédure de la levée d’immunité de leurs députés par le Président de l’Assemblée nationale ».
Du côté de PATRIE de maître Crépin Mboli-Goumba, on décide également le retrait de son Représentant Monsieur B&AÏGAMA Beniamin, Président du Sous-comité Sécurité au sein du Comité d’organisation du dialogue républicain. Selon le parti PATRIE, la décision du Président de l’Assemblée nationale Simplice Mathieu Sarandji de réactiver la procédure de la levée de l’immunité des trois députés de l’opposition n’est pas de nature à faciliter la tenue du dialogue et est en contradiction avec l’esprit d’apaisement prôné.
Pour le MLPC, même son de cloche.
» »c’est une volonté du pouvoir d’éliminer de l’échiquier politique nationale toute voix discordante, d’assassiner la démocratie et de saboter le Dialogue en préparation ».
Du côté du pouvoir, c’est le silence total. On ne veut surtout pas faire des commentaires pour l’instant.
Pour rappel, le 27 octobre 2021, le Présidents de l’assemblée nationale avait adressée une note aux Présidents des groupes parlementaires de leur demander de lui faire parvenir les noms de leur chaque représentant aux fins de constituer la Commission ad hoc qui statuera sur le dossier de l’immunité parlementaire des trois députés de l’opposition suite à la demande du ministre d’alors par intérim Monsieur Arnaud Djoubaye Abazène qui avait demandé la levée d’immunité parlementaire de ces quatre députés afin de « permettre leur audition « dans le cadre d’une poursuite judiciaire engagée contre « l’ex-Président François Bozizé », désormais coordonnateur de la rébellion CPC, et son ancien ministre Savonarole Maleyombo, arrêté depuis début janvier.
Par Anselme Mbata
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
Directeur de publications
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email : alainnzilo@gmail.com