Bangui, République centrafricaine, samedi, 7 novembre 2020, 10:37:50 ( Corbeaunews-Centrafrique ). L’officier de police Cédric Ngbalanga , commissaire de l’aéroport international de Bangui Mpoko a-t-il été la cible d’une opération d’intimidation, voire d’une tentative d’assassinat ce jeudi 05 novembre 2020 ?
Pour les proches du commissaire Cédric Ngbalanga interrogés par CNC, il ne fait aucun doute, les assaillants auraient tenté bel et bien de l’assassiner, sans pour autant détailler les circonstances de la scène. Ils affirment par contre que celui-ci et toute sa famille seraient actuellement sous la bonne protection des forces de l’ordre.
Selon eux, cette rocambolesque affaire serait liée à l’arrestation à l’aéroport de Bangui Mpoko la semaine dernière des quatre sujets libanais auxquels se trouvait le fils de monsieur Aziz Nassour, Directeur de la société libanaise Almadina qui est déjà en plein conflit depuis plusieurs mois avec certains officiers de la police, dont le Directeur de l’immigration et le commissaire de l’aéroport sur l’affaire de la délivrance des cartes de séjour et des visas centrafricains aux étrangers.
Selon certains officiers de la police joints par la rédaction, ces quatre suspects arrêtés et libérés immédiatement après des pressions de la hiérarchie seraient venus dans le pays avec un visa centrafricain délivré par la société Almadina via Internet.
Surpris de savoir que le visa centrafricain est désormais délivré en ligne sur Internet, le commissaire Cédric Ngbalanga aurait ordonné l’arrestation des quatre contrevenants pour nécessité d’enquêtes. Malheureusement, ils ont été libérés quelques minutes plus tard suite à la pression venue de sa hiérarchie.
Alors, la question est maintenant de savoir si le commissaire Cédric Ngbalanga a-t-il été la cible d’une opération d’intimidation du Directeur de la société Almadina, voire d’une tentative d’assassinat ce jeudi 05 novembre 2020 ?
Selon un officier de la police, monsieur Aziz Nassour est devenu plus puissant et intouchable dans le pays grâce à ses relations exclusives et privilégiées avec les autorités du pays.
Notons que depuis plusieurs années, le gouvernement a attribué les marchés de la fabrication et de la délivrance de certains documents officiels, dont les visa, les passeports, les cartes de séjour, les permis de conduire, les cartes nationale d’identité, les plaques d’immatriculation ainsi que les certificats d’immatriculation des véhicules à Almadina, une société libanaise dirigée par le libanais Aziz Nassour.
Plus étonnant dans cette affaire, la société Almadina fixe lui-même les tarifs de ces documents au détriment du gouvernement qui n’a plus de choix que de les valider.
Depuis plusieurs mois, Almadina a volontairement fixé en hausse le tarif des cartes nationales d’identité et des cartes de séjour contrairement à celui fixé dans la loi des finances 2020, puis celle de l’exercice 2021. Malgré le jugement du tribunal administratif suite à la plainte des députés, cette société continue malheureusement d’appliquer son propre tarif.
Souvenez-vous, le Directeur de la société Almadina avait saisi le chef de l’État, le Premier ministre et le ministre de la Sécurité publique pour se plaindre du comportement du Directeur de l’immigration qui, selon lui, ne devrait pas continuer à délivrer des visas gratuitement au personnel des ONG, mais également du commissaire de l’aéroport qu’il soupçonnait d’avoir laissé les voyageurs embarqués ou descendre de l’avion avec l’ancienne carte de séjour.
Par Anselme Mbata
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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