Bangui, République centrafricaine, lundi, 22 mars 2021, 09:27:04 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Il y a un peu plus d’un mois, le blocage du corridor Bangui – Garoua-Boulaï par les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement avait créé une hausse des prix de certains produits dans la capitale Bangui. Mais après l’offensive des soldats FACA et leurs alliés russes et rwandais contre les rebelles sur cet axe économique, la voie est désormais libre, mais les prix de certains produits importés continuent de flamber dans la capitale aux grands désarrois des consommateurs.
Plus d’un mois après la réouverture du corridor Bangui – Garoua-Boulaï, les prix des produits n’ont pas baissé sur les marchés de la capitale. Sacs de farine, sacs du sucre, bidons d’huile et matériaux de construction… Tous ces produits se vendent toujours très cher. Les Centrafricains ne comprennent pas pourquoi les prix ne chutent pas alors que les convois rentrent régulièrement sur Bangui.
Au marché de Gobongo, dans le huitième arrondissement de Bangui, Yvon vend de l’huile en gros et détail :
« Je vends un litre à 1250 francs CFA, et un bidon d’huile de 20 litres à 24 750 francs CFA. Entre temps, j’achète un bidon de 20 litres à 24 500 francs CFA, donc j’ai seulement un bénéfice de 250 francs CFA ».
Édith, quant à elle, vient acheter de l’huile, ce plain du prix :
« Avant nous achetions un litre d’huile à 750 ou 800 francs CFA. Mais maintenant cela coûte 1250 francs CFA. C’est pourquoi nous sollicitons le gouvernement ainsi que le ministère du Commerce de faire une descente sur le terrain pour voir la situation ».
Le prix du sac de sel, de farine ou encore de sucre n’a pas baissé. Benjamin, qui est commerçant des matériaux de construction, précise qu’il achète un sac de ciment à 12 500 francs CFA pour le revendre à 13 000 francs CFA.
« Avant nous, vendons à 9000 francs CFA. Par rapport aux gens qui nous ont livré, ils nous vendent à 12 500 francs CFA, c’est pourquoi nous augmentons à 13 000 francs CFA ».
Même les produits surgelés, tels que poissons, poulets de chair sont difficile à trouver dans les supers marchés.
Pourquoi les prix des produits de première nécessité n’ont pas baissé plus d’un mois après la réouverture du corridor Bangui – Garoua-Boulaï ? Est-ce que le trafic est vraiment régulier sur ce corridor ? Si oui, quels sont les produits qui sont acheminés en République centrafricaine ? S’agit-il d’une spéculation pure et simple de la part des commerçants ? À ces questions, le ministère des Transports ainsi que du Commerce n’a pas encore répondu.
- Y. Ibrahim avec la RNL
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