Bangui, République centrafricaine, lundi, 5 octobre 2020, 12:15:09 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Les centrafricains ne sont pas si bêtes, encore moins des marionnettes pour être roulés ainsi dans la farine par le 3R et ses complices bien connus des centrafricains. Après avoir martyrisé les populations de l’Ouham-Péndé, de la Nana-Mambéré et de la Mambéré-Kadéï, puis empêché les opérations du recensement électoral de se tenir dans ces localités, le mouvement rebelle 3R revendique non seulement un nouvel accord avec ses ami du gouvernement et de la présidence de la République, mais aussi la reconnaissance des grades du général de l’armée nationale pour chacun de ses huit autoproclamés généraux rebelles. Et ce n’est pas tout.
La République centrafricaine, après le coup d’État de la nébuleuse Seleka en 2013, avait touché le fond. Malheureusement, la situation ne s’est guerre améliorée depuis lors. Elle s’enfonce de plus en plus dans une profondeur abyssale, comme disait l’ancien Premier ministre Simplice Mathieu SARANDJI.
Après les mercenaires Ali Darassa et Mahamat Alkhatim, respectivement chef d’État major de l’UPC et chef d’État major du MPC, qui avaient exigé du gouvernement la reconnaissance de leur grade farfelu du général des armées ( 5 étoiles), c’est le tour du peul camerounais Abass Sidiki, Président fondateur du mouvement rebelle 3R (Retour, réclamation et réhabilitation) de revendiquer aussi la reconnaissance officielle de grade de ses huit officiers généraux au sein de l’armée nationale. Avec un ton décontracté, le peul camerounais Abass Sidiki, déclaré malade, exige au même moment la libération des cadres de 3R arrêtés et traduits en justice, puis la prise en compte de reliquat des 62 belligérants issus du rang de 3R qui sont d’ailleurs des bénéficiaires du programme DDRR.
Pour un expert militaire centrafricain joint au téléphone par la rédaction du CNC, le 3R et ses complices sont en train de jouer aux nerfs des Centrafricains.
« Le 3R veut justifier les multiples crimes commis par ses éléments par de farfelues revendications qu’ils savaient tous pertinemment que c’est impossible à satisfaire par ses amis en cette période électorale », ajoute-t-il.
Rappelons que depuis l’opération « Ala londo » menée conjointement par les unités spéciales des forces de la Minusca et les soldats de l’armée nationale contre les positions de 3R dans la région du nord-ouest, ses éléments rebelles se sont éparpillés partout dans la brousse avec une nouvelle mode opératoire proche des djihadistes.
Par Gervais LENGA
Journaliste rédacteur, correspondant du CNC à Bouar
Alain Nzilo
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