Berberati, République centrafricaine, mercredi, 24 février 2021, 09:03:25 ( Corbeaunews-Centrafrique ). L’offensive militaire, menée conjointement par les éléments des forces armées centrafricaines (FACA), les gendarmes et les policiers, contre les positions des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) au village Nassoulé, situé à 35 kilomètres de Berberati sur l’axe Kenzo, tourne à un véritable fiasco. Les FACA accusent les gendarmes, tandis que ces derniers accusent à leur tour les FACA d’avoir faussé les données militaires. Aussitôt, la panique s’empare des habitants de la ville de Berberati.
Les soldats FACA, ainsi que les gendarmes et les policiers centrafricains, à bord d’une dizaine des véhicules lourdement armés, ont quitté dans la matinée du mardi 23 février la ville de Berberati pour aller vers les positions des rebelles du CPC qui sévissent dans la périphérie de Berberati, notamment au village Nassoulé, mais également a la frontière en allant vers kenzo au Cameroun, et sur le chantier bonewala, a 35 km de la ville de Gamboula
L‘objectif, selon l’État major des armées, déloger les rebelles de leur position afin de libérer l’axe du ravitaillement de la RCA via la ville camerounaise de Kenzo bloquée par les rebelles pour tenter d’asphyxier le pays.
Mais à leur arrivée à 5 kilomètres du village Nassoulé, les rebelles leur ont tendu une embuscade à 5 kilomètres, provoquant un violent affrontement jusqu’à la mise en débandade des forces coalisées qui se sont repliées sur Berberati en attendant un nouveau renfort qui devrait venir de Bangui, selon des sources militaires. Mais d’ores et déjà, les FACA accusent leurs collègues gendarmes, tout comme ces derniers qui accusent les FACA d’être à l’origine du fiasco.
Cependant, les populations locales, qui applaudissent les forces loyalistes à leur départ au front, se mettent à paniquer à leur retour. À Berberati, la ville était totalement paralysée ce mardi. Les ONG ont limité leur sortie suite aux promesses faites par les rebelles d’envahir la ville de Berberati.
Aujourd’hui, le calme est revenu dans la ville, mais les forces de l’ordre sont toujours sur leur garde.
Par Igor Baïlé
Journaliste, correspondant du CNC à Berberati
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