RCA : le village Lamy-Pont, dans la Nana-Mambéré, se vide de ses habitants

 

Bangui, République centrafricaine, lundi, 20 septembre 2021, 02:11:43 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Après avoir été la cible de tirs d’hélicoptères des mercenaires russes le 31 août dernier, le village Lamy-Pont, situé à environ 40 kilomètres de la sous-préfecture de « Abba », se vide complètement de ses habitants. Certains parlent de la présence massive des rebelles, d’autres se disent inquiets d’un nouvel affrontement  entre ces rebelles et les mercenaires russes de la société Wagner.

Le village Lamy-Pont après le bombardement russe ce mardi 31 août 2021
Le village Lamy-Pont s’est vidé de ses habitants après le bombardement russe ce mardi 31 août 2021

 

Alors qu’un calme précaire a régné sur Bouar , Baboua et Abba, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au village Lamy-Pont, c’est tout le contraire. Les habitants redoutent un nouvel affrontement entre les rebelles de 3R, membres de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) et les éléments des forces armées centrafricaines (FACA), appuyés par les mercenaires russes de la société Wagner et les troupes rwandaises. D’après eux, sur place à Lamy-Pont, depuis deux jours, il y’a eu un renfort des rebelles qui arrive, tandis qu’à « Abba », située à environ 40 kilomètres de Lamy-Pont, les mercenaires russes sont en train de construire une piste aéronautique afin de faciliter l’atterrissage de leurs hélicoptères.

Pour les populations, il ne fait aucun doute, les deux camps se préparent à d’éventuels affrontements dans les prochaines semaines.

Afin de se protéger des éventualités,  la plupart des habitants de Lamy-Pont  ont préféré quitter leur domicile  pour regagner le Cameroun pour certains, Abba et Bouar pour les autres. Interrogés par CNC, certains déplacés ont indiqué qu’ils ont quitté leur village à cause de certaines exactions commises par les rebelles.

Pour l’heure, les déplacés de Lamy-Pont qui sont arrivés à Bouar ne sont pas encore pris en charge par les ONG humanitaires. La plupart sont dans des familles d’accueil.

Affaire à suivre…

 

Par Gervais Lenga

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

Directeur de publications

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