Bangui, République centrafricaine, mardi, 20 octobre 2020, 08:36:21 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Dans son rapport annuel sur la situation en République centrafricaine, le secrétaire général de l’ONU, monsieur Antonio Guterres demande aux acteurs politiques centrafricains d’engager un dialogue constructif sur le processus électoral en cours dans le pays. Une véritable pression politique sur le chef de l’État qui a toujours refusé d’engager de dialogue avec les forces vives de la nation comme souhaitent l’opposition démocratique, la société civile, les syndicats et les personnalités politiques.
La cour constitutionnelle, à travers son avis n° 015/CC/20 du 05 juin 2020 relatif
à la modification de certaines dispositions de la constitution du 30 mars 2016, avait émis des avis auxquels elle avait recommandé la nécessité impérieuse d’une concertation politique inclusive avec les forces vives de la nation. Un mois plus tard, les évêques de Centrafrique , réunis du 20 au 26 juillet 2020 pour leur deuxième assemblée générale ordinaire, ont publié un message à l’église famille de Dieu et aux hommes et aux femmes de bonne volonté. Dans leur message, les évêques se sont interrogés sur le processus électoral en cours avant de montrer leur inquiétude face au sérieux problème de sécurité qui suscite des incertitudes et de questionnement. Ils recommandent également au gouvernement un dialogue politique et constructif avec les forces vives de la nation dans les perspectives des prochaines élections. Quelques semaines plus tard, le lundi 03 août 2020, à l’initiative du Groupe de travail de la société civile sur la crise centrafricaine (GTSC), une réunion des forces vives de la nation regroupant les partis politiques , les organisations de la société civile, des syndicats et des personnalités politiques indépendantes a eu lieu au siège du parti URCA à Bangui. Les membres de cette plateforme ont réitéré en vain leur appel au chef de l’État Faustin Archange TOUADERA de convoquer immédiatement dans un délai de trois jours une concertation des forces vives de la nation afin de sortir le pays de l’impasse politique actuelle à quelques mois des élections générales.
Et ce n’est pas tout, tout récemment, au mois de septembre 2020, l’intersyndical des travailleurs de Centrafrique appelle les acteurs politiques nationaux à engager une large concertation en vue de la bonne marche des prochaines élections présidentielles et législatives.
En dépit de tous ces différents appels, le chef de l’État, lors de la cérémonie de clôture des travaux du premier congrès de son parti, le MCU, avait considéré ces recommandations comme une manœuvre politique de l’opposition.
Cependant, avec l’appel du secrétaire général de l’ONU en faveur d’un dialogue constructif sur le processus électoral en Centrafrique, tous les regards sont désormais tournés vers le pouvoir de Bangui, en particulier le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA. Mais va-t-il lâcher le morceau ?
Affaire à suivre.
Par Gisèle MOLOMA
Journaliste politique
Alain Nzilo
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