Bangui, République centrafricaine, 26 juin 2020 (Corbeaunews-Centrafrique ) – « Depuis plus de 3 ans, en Centrafrique, nous vivons une époque de peur, de clivage et de diabolisation en tout genre. Les défenseurs de droit de l’homme, les leaders de la société civile et de l’opposition, des journalistes, y compris les leaders d’opinion sont de plus en plus pris pour cibles. Ils sont malheureusement confrontés à une déferlante d’acte de harcèlement, de manœuvre d’intimidation, de campagne de diffamation, de mauvais traitement et de placement en détention ». Une fois de plus, Monsieur Paul-Crescent BENINGA, porte-parole du groupe de travail de la société civile (GTSC) vient d’annoncer qu’il a reçu dans la nuit du jeudi à vendredi 26 juin la visite de deux hommes en armes chez lui. S’agit-il d’une tentative d’intimidation ou d’un simple acte de braquage ?
« J’ai reçu la visite de deux hommes armés à 1h du matin. Mes gardiens ont crié, ils ont tiré des coups de feu et son repartis », confirme le porte-parole du GTSC Paul-Crescent BENINGA ce vendredi 26 juin.
Tout sauf une coïncidence, cette nouvelle tentative d’intimidation du porte-parole du GSTC intervient 48 heures après sa déclaration sur les tueries DES soldats FACA par des mercenaires du mouvement rebelle 3R (Retour, réclamation et Réhabilitation), dans laquelle le GSTC « exige du Premier Ministre et du Président de la République la Démission dans un délai de 15 jours de toutes les « personnalités » représentant l’UPC, le MPC et le mouvement 3R dans le Gouvernement et dans les Institutions de la République ». Il demande aussi Le retrait du contingent Bangladesh dans les zones de la Nana Mambéré et de l’Ouham Pendé. Passé ce délai, le GSTC « invite tous les centrafricains à se mobiliser afin de dégager de la tête de nos départements ministériels ainsi que de nos Institutions les représentants des mercenaires promus à la faveur de l’Accord Politique pour la Paix et Réconciliation ».
24 heures plus tard, ce jeudi 25 juin, à l’Assemblée nationale, les députés ont boycotté la cérémonie d’ouverture de la session extraordinaire, exigeant l’arrestation immédiate du chef rebelle Abass Sidiki, chef d’État major de 3R, dont le mouvement serait à l’origine de l’attaque contre la base des USMS à Bouar, et celle de la Minusca à Pougole, mais également à l’origine de l’embuscade contre une patrouille des soldats FACA vers la commune de Besson le dimanche dernier. Les députés ont exigé aussi le limogeage du ministre de la Sécurité publique, le général de division Henri Wanzet Linguissara. Pour certains proches du pouvoir, le GSTC serait l’auteur intellectuel de tout ce mouvement de colère au sein du parlement centrafricain.
Affaire à suivre.
Anselme Mbata
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