Déclaration du GTSC relative à la recrudescence de violences dans l’arrière-pays
Le GTSC constate depuis près de deux mois la recrudescence de violences (armées) dans
certaines localités du pays à l’instar des communes de Mann, de Boyo, de Ngaoundaye, de Ndassima, de la ville de Bria… Les populations de ces localités sont quotidiennement confrontées à des cas de violences injustifiées.
Selon les informations qui nous sont parvenues, les groupes armés, notamment, le mouvement 3R et certaines forces alliées au gouvernement seraient à l’origine des violences auxquelles sont soumises les populations des localités susmentionnées. Ces violences ne se justifient pas car la population centrafricaine ne pourrait en aucun cas être prise en otage et/ou servir de maind’œuvre à des officines qui se livrent aux actes de pillage de nos ressources naturelles.
Aussi, a-t-on appris qu’un avion aurait bombardé le site de Ndassima le dimanche 09 janvier 2022 aux environs de 02h00, entrainant de nombreuses pertes en vies humaines. Le GTSC présente ses condoléances aux familles endeuillées et s’interroge, par la même occasion, sur l’origine de cet acte qui révèle non seulement les difficultés auxquelles l’on est confronté dans la protection de notre espace aérien mais aussi témoigne de ce que notre territoire pourrait devenir un espace d’affrontement opposant des puissance étrangères si l’on n’y prend pas garde.
Au regard de tout ce qui précède, le GTSC :
✓ attire l’attention des groupes armés et des forces alliées au gouvernement sur la nécessité de laisser les populations de l’arrière-pays vaquer librement à leur occupation ;
✓ invite le gouvernement à tout mettre en œuvre pour assurer la protection des biens et des personnes sur l’étendue du territoire centrafricain.
Fait à Bangui le 10 Janvier 2022
Le Porte-parole
Paul-Crescent BENINGA
Plateforme de proposition de solutions pour la résolution pacifique des conflits et de contrôle citoyen
Groupe de Travail de la Société Civile sur la Crise Centrafricaine