RCA : l’audience de Patrice Édouard Ngaïssona et Alfred Yekatom se poursuit à La Haye aux Pays-Bas avec l’audition du troisième témoin

Publié le 25 mars 2021 , 9:19
Mis à jour le: 25 mars 2021 9:19 pm
L'ex-chef de milice centrafricain, Patrice-Edouard Ngaïssona, a comparu devant la CPI, à La Haye, le 25 janvier 2019. Koen van Weel / POOL / AFP
L’ex-chef de milice centrafricain, Patrice-Edouard Ngaïssona, a comparu devant la CPI, à La Haye, le 25 janvier 2019. Koen van Weel / POOL / AFP

 

Bangui, République centrafricaine, vendredi 26 mars jeudi, 25 mars 2021, 19:35:19 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Le procès dans l’affaire Yekatom et Ngaïssona se poursuit toujours à La Haye. L’audience de ce jeudi  est consacrée toujours à la déposition du troisième témoin présenté par l’accusation.

 

Pour ce jeudi, c’est la défense des deux accusés qui a posé des questions aux témoins P-0287 sur les différents points de trois rapports qu’il a présentés mercredi.  Le débat a été contradictoire sur le troisième rapport de décembre 2015.  Les travaux de groupe d’experts présenté par le témoin P-0287 mettent en exergue  des témoignages, des interviews et des photographies dans lesquelles les miliciens Anti-Balaka reconnaissent Alfred Yekatom et Patrice Édouard Ngaïssona  comme leur leader.

Argument contre argument, la défense  a remis en cause les paragraphes 23, 25 et en particulier le paragraphe 28. Selon maître Thomas ANNIS, le processus  de vérification et de collecte d’information  n’a pas été respecté par le groupe d’experts. Pour étalonnier son argument, l’avocat de la défense a posé certaines questions au témoin.

« Est-ce que ces rapports respectent le processus  de vérification des preuves ? . les membres du groupe d’experts ont-ils rencontré  Alfred Yekatom Rambo ou les miliciens Anti-Balaka dans leurs quartiers généraux à Bangui ou en province ? », le témoin, serein,   et précise que le processus n’a pas respecté toutes les normes de vérification à cause des difficultés sur le terrain. La défense a donc demandé au Président de la cour de remettre en perspective ce rapport, car, selon les avocats  de Patrice Édouard Ngaïssona et Alfred Yekatom,  le rapport manque de transparence  et les sources ne corroborent pas. Ensuit, l’audience est passée à hui-clos  partiel pendant 15 minutes.

À la reprise,  maître Alexander de la défense a abordé le  même témoin sur la partie du rapport qui parlent de la coalition Séléka. « Entre les miliciens Anti-Balaka et les rebelles de la Seleka,  qui ont défendu la bonne cause durant cette crise?  Quelle est la composition de la coalition Seleka? », demande Maître Alexander.

Le coup d’État du 24 mars 2013 est une évasion étrangère, le témoins P-0287 défend le rapport à travers cette réponse. « Nos experts ont rapporté dans leur rapport que la coalition Séléka est composée en partie  des centrafricains, tchadiens et soudanais. Ils ont précisé que  la Seleka n’a pas d’autre ambition  que de remplacer le régime précédent.

L’audience suspendue ce jeudi soir  va reprendre vendredi.

 

D Y. Ibrahim avec la RNL

Journaliste rédacteur

Tél. : 70 13 39 97

Alain Nzilo

Directeur de publications

Tel/ WhatsApp : +1 438 923 5892

Email : alainnzilo@gmail.com

 

 

Aucun article à afficher