Bangui, République centrafricaine, jeudi, 8 avril 2021, 05:01:05 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Les usagers de l’hôpital de l’amitié dénoncent cette pratique qui est une entrave au soin de qualité. La population demande aux autorités centrafricaines de tout mettre en œuvre pour stopper cette pratique.
Selon les témoignages recueillis à l’hôpital de l’amitié, certains personnels soignants, après les examens, obligent le patient à payer les médicaments qu’ils gardent par-devers eux. Si le malade refuse de payer leur médicament, il court le risque d’être abandonné par le soignant.
Ainsi, l’on s’interroge si le produit proposé par le soignant est de bonne qualité ? Pourquoi refuser à un malade de se procurer des médicaments à la pharmacie ? Est-ce que c’est une pratique légalisée ? Un parent de malade hospitalisé ici à l’hôpital de l’amitié est confus :
« Les traitements qu’on nous offre ici ne nous permettent pas d’en sortir. Parfois il y’a des malades qui meurent même parce qu’il y’a un phénomène ici qui n’est pas clair. On nous fait des ordonnances, et de fois le soignant passe dire que non j’ai tel ou tel médicament tu peux acheter chez moi. Si d’aventure tu doutes et que tu achètes ailleurs dans une pharmacie par exemple, tu vas voir que ne va pas être bien traité. Ce sont des phénomènes qui gâtent le bon fonctionnement de nos hôpitaux ici en Centrafrique », s’alarme-t-il.
Cette pratique est récurrente lors des interventions chirurgicales. Certains témoignages font comprendre que parfois certains professionnels de soins prescrivent des ordonnances justes parce qu’ils ont des produits pharmaceutiques par-devers eux qu’ils veulent évacuer sans que cela soit nécessaire. Pour Jean-Chrysostome KETTÉ, il est interdit au personnel soignant de vendre des médicaments. Pour lutter contre ce phénomène, la direction a mis en place une boîte à suggestion pour permettre aux patients de remonter leur revendication pour des conduites à tenir.
« Quand on amène un malade, on l’hospitalise, on lui fait des prescriptions. Normalement celui qui prescrit c’est le médecin qui traite. Il donne une ordonnance, il demande au parent d’aller payer les médicaments. Et quand le parent va tourner le dos pour aller, c’est là peut être un personnel de santé ou un infirmier qui viendra lui dire, mais écoutes-on a les produits ici. Il faut le dénoncer. Malheureusement le parent ne va pas le dénoncer. Il dit, mais pour la survie ou pour l’intérêt de son parent, il est obligé de le faire. Ça, c’est un racket. Pourquoi acheter ces produits là qui sortent d’une poche ? Mais aller à la pharmacie. Nous avons l’obligation de soigner, et non de tuer.
À mainte reprise, cette pratique de vente illicite des médicaments est décriée par les patients. Les solutions proposées sont encore loin d’éradiquer le phénomène.
- Y. Ibrahim, Prisca Vi Vickos avec la RNL
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