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RCA : la mort de la Présidente des femmes juristes et de ses trois enfants dans l’incendie de leur maison serait « l’œuvre des requins »

 

Bangui, République centrafricaine, lundi, 2  août 2021, 03:01:29 ( Corbeaunews-Centrafrique ). La Présidente de l’association des femmes juristes de Centrafrique, madame  Nadia Carine Fornel Poutou et ses trois enfants, dont un garçon et deux filles ont  été tués dans un incendie  de leur domicile survenu dans la nuit du 24 juin  au quartier Lakouanga, dans le deuxième arrondissement de Bangui. Les premiers éléments recueillis par CNC faisaient état d’un accident, mais les voisins et la police centrafricaine en doutent fortement, et parlent d’un acte criminel. Selon l’un des présumés auteurs, l’acte serait commis par la milice du pouvoir : « les requins ». L’homme se dit prêt à témoigner.

Nadia Carine Fornel Poutou, l'ex-Président de l'association des femmes juristes de Centrafrique
Nadia Carine Fornel Poutou, l’ex-Président de l’association des femmes juristes de Centrafrique

 

« Les gens racontent dans les quartiers que sa mort serait perpétrée par l’ÉNERCA. Moi je dis non. C’est l’œuvre des autorités de ce pays. J’ai malheureusement participé à la commission de ce crime, mais je suis prêt à témoigner pour libérer ma conscience », indique Jean, un nom qu’on a attribué  à ce présumé milicien requin qui a finalement avoué que pour chaque crime commis, ils sont payés pour leur forfait.

« On nous paye pour chaque mission. Dans 99% des cas, la décision vient souvent d’en haut, et l’on ne fait qu’exécuter », ajoute-t-il.

Rappelons que  dans la nuit du jeudi à vendredi 25 juin dernier, Madame Nadia Carine Fornel Poutou, Présidente de l’association des femmes juristes de Centrafrique et ses trois enfants  avaient été tués dans l’incendie de leur domicile du quartier Lakouanga, situé derrière l’école privée Saint-Charles dans le deuxième arrondissement   de Bangui.

Dans un premier cas, le court-circuit avait été indiqué comme la cause de l’incendie, mais il a été rapidement écarté, privilégiant l’hypothèse d’un acte criminel. Une enquête a été ouverte, mais aucun suspect n’a encore été identifié formellement.

Il convient de rappeler qu’un mois plus tard, le 24 juillet dernier, un même incendie avait déclaré au domicile d’une famille camerounaise au quartier Benz-vi. Six membres d’une même famille ont été tués, un bébé survivant. Ce genre de crime est en phase de devenir un phénomène dans le pays.

 

Par Anselme Mbata

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

Directeur de publications

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email : alainnzilo@gmail.com

 

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