Deux officiers de l’UPC en provenance du village Gbokologbo ont été littéralement décapités dans la nuit du dimanche à lundi 18 mars 2019 à Bria.
Durant toute la journée du lundi 18 mars, la ville de Bria dans la Haute-Koto est divisée en deux après la découverte du corps d’un commissaire de l’UPC et de sa garde du corps dans le camp des déplacés du PK3.
D’après les premiers éléments d’informations recoupés ce lundi sur le site des déplacés du PK3, l’acte criminel s’est passé dans la nuit du dimanche à lundi vers 22 heures au moment de l’arrivée des deux victimes sur une moto dans la ville.
Alors que les deux officiers de l’UPC, qui croyaient sincèrement à la fin des hostilités après la signature de l’accord de Khartoum le 6 février dernier, ont pris le risque d’emprunter « l’axe de la mort » qui passe par le camp des déplacés du PK3 pour rentrer au centre-ville de Bria après avoir quitté leur village Gbokologbo dans la Ouaka quelques heures plus tôt.
Malheureusement pour eux, ils ont été facilement capturés par les assaillants qui ont très vite neutralisé le pilote de la moto qui est un officier colonel de la Seleka.
Peu de temps après l’assassinat du colonel, vers 2 heures du matin, la fille, aussi un lieutenant de l’UPC est à son tour décapité.
Les deux corps, ramassés dans un sac par les bénévoles de l’hôpital régional de Bria, ont été transférés à la mosquée centrale de la ville avant leur enterrement ce lundi.
Les combattants de la Seleka, en colère, ont toute la journée du lundi barricadé le pont qui coupe la ville en deux privant les déplacés du PK3 de se rendre au centre-ville.
Grâce aux négociations des notables locaux, la tension s’est relativement calmée.
Par ailleurs, le patron de l’UPC Ali Darassa qui vient de quitter Bria le samedi dernier pour une destination inconnue à bord d’un avion russe n’a pas fait de déclaration sur ce double assassinat de ses officiers.
Entre temps, une source locale indique à CNC que l’assassinat des deux officiers de l’UPC serait lié à la mort de l’employé d’un prestataire d’Oxfam la semaine dernière suite à sa torture par trois rebelles du FPRC.
Une marche serait même en préparation contre l’ONG Oxfam qui n’a pas su réagir à temps lors de l’enlèvement de l’employé victime, explique la source.
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