RCA : Éric Didier Tambo, procureur général près de la cour d’appel de Bangui serait-il écarté ?

Publié le 3 février 2022 , 7:08
Mis à jour le: 4 février 2022 1:25 am

 

Bangui, 3  février 2022 (Corbeaunews – Centrafrique ) – Proche parent du chef de l’État, le magistrat Didier Éric Tambo, procureur général près de la Cour d’appel de Bangui, devient étonnamment muet depuis la publication du premier rapport de la commission d’enquête spéciale dont il était le Président. Certains parlent de sa mise à l’écart, d’autres parlent d’un problème sanitaire.

 

Eric Didier Tambo - Procureur Général près la Cour d'Appel de Bangui - crédit photo cédric gwa gomba le 20 janvier 2020
Eric Didier Tambo, – Procureur Général près la Cour d’Appel de Bangui, le 20 janvier 2020. Crédit photo : Corbeaunews-Centrafrique.

 

Suite à la dénonciation faite par un groupe d’expert des Nations unies sur de très graves présumées violations de droit de l’homme  et de droit humanitaire qui auraient été commises par les soldats FACA et leurs alliés russes de la société Wagner lors de la contre-offensive menée contre la rébellion de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), le gouvernement avait  mis en place une commission d’enquête spéciale pour faire la lumière sur ces allégations. Mais cette commission spéciale, placée sous l’autorité du ministre de la Justice, et présidée par le procureur général Didier Tambo, un proche du régime, avait rendu public son premier rapport en septembre 2021, reconnaissant l’implication des mercenaires russes  dans des nombreuses exactions commises sur la population civile. Mais la société Wagner, pourvoyeur de ces paramilitaires en République centrafricaine, n’avait pas accepté que ces mercenaires soient mis en cause dans ce rapport dirigé par le magistrat Éric Didier Tambo, et rendu public par le ministre d’État en charge de la justice.

Le ministre, de son côté, avait envoyé sa famille en exil à l’étranger, tandis que le magistrat, Procureur général Éric Didier Tambo s’est retranché chez lui et devient subitement aphone, complètement muet.

Trois mois plus tard, l’homme n’apparait toujours plus en public ni sur les ondes. Même au tribunal, il se fait rare au point que certains se demandent s’il est réellement écarté. Ce que personne n’a toujours pas confirmé jusqu’à ce jour.

Alors, ce magistrat surnommé “supranational“, au terme qu’il avait utilisé pour qualifier l’Accord de paix de Khartoum signé entre Touadéra et les groupes armés, est-il réellement malade ou simplement écarté ?

Affaire à suivre…

 

Par Anselme Mbata

Journaliste rédacteur

Alain Nzilo

Directeur de publications

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