Bangui, République centrafricaine, mercredi 02 septembre 2020 ( Corbeaunews-Centrafrique ). À 3 mois des élections présidentielles et législatives du 27 décembre 2020, la fièvre électorale monte déjà dans certains états-majors des partis politiques. Les groupes armés, qui contrôlent plus de 75% du territoire national, sont également en ordre de bataille. Plusieurs d’entre eux ont déjà exprimé leur préférence. C’est le cas d’un important groupe armé issu de l’ex-coalition Seleka qui a également apporté d’ores et déjà son soutien au candidat Bozizé.
Le Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), principal groupe armé issu de l’ex-coalition Seleka qui avait renversé le pouvoir de François Bozizé en 2013, exprime désormais son désire d’apporter son soutien à ce dernier pour les élections présidentielles du 27 décembre prochain. Même si aucune annonce officielle n’a été faite en ce sens, des tractations en coulisse vont bon train en vue de formaliser une alliance en faveur de l’ancien Président de la République François Bozizé. D’ores et déjà, sur les réseaux sociaux, certains importants généraux du FPRC ont déjà commencé à publier, avec de faux noms, des messages de soutien au candidat Bozizé.
Pendant ce temps, les Anti-Balaka, divisées entre Touadera et Bozizé, apportent majoritairement leur soutien à ce dernier alors que l’UPC, le MPC, le 3R, le MLCJ, le PRNC et le RPRC ont déjà exprimé leur préférence pour le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA dont la candidature va bientôt être annoncée.
Le 22 avril dernier, devant les chefs des groupes et des quartiers de la ville de Kabo, l’autoproclamé général Mahamat Alkhatim, chef d’État major du groupe armé MPC avait déclaré ouvertement son soutien au chef de l’État pour la présidentielles du 27 décembre 2020. Même son de cloche du côté du bureau du Conseil national des chefs traditionnels peuls Mbororo de Centrafrique.
Avec plus de 75% du territoire occupé par des bandes armées, la RCA va organiser bientôt des élections présidentielles et législatives. D’aucuns redoute que les résultats de ces élections soient un véritable fiasco comme en 2015, où un colonel sénégalais de la Minusca avait déclaré devant le centre de vote de Koudoukou que c’est pour la première fois dans le monde qu’en organise des élections sur des champs de batailles.
Affaire à suivre.
Anselme Mbata
Directeur de publications
Alain Nzilo
Tel et WhatsApp : +1 438 923 5892