samedi, novembre 16, 2024
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RCA / DOSSIER SPÉCIAL: « J’EXAMINE UNE SITUATION ET JE ME POSE DES QUESTIONS… »

Les Plumes de RCA  /  Corbeau News Centrafrique

Catherine Samba-Panza et les douaniers centrafricains

Reste-t-il à la Centrafrique encore à patienter pendant combien de dizaines d’années, pour qu’arrive enfin, le messie sauveur, détenteur du secret de déplacer des montagnes et de réaliser l’impossible ? Il est pourtant bien présent parmi nous me dit-on. Il suffit donc de le chercher, de bien le chercher, de le chercher encore, de le chercher toujours.
Seulement, me dit-on par ailleurs, les Centrafricains ont peur et très peur. Ils ont peur de se soulever, de sanctionner, de punir, de mourir pour leur pays, et même simplement, de traquer jusqu’à leur dernier retranchement, tous ces ogres et ces vampires, qui n’en finissent pas de se pourlécher, et de se goinfrer de billets de Banque, en suçant le sang des pauvres Centrafricains, qu’ils sont bien décidés à priver de leur simple droit à la vie !
Et les Centrafricains ont de plus en plus peur. Peur de crier ou de parler franchement, mais surtout peur de changer. Changer encore et toujours, changer autant de fois qu’il sera nécessaire, changer jusqu’au jour où l’on pourra trouver enfin un vrai leader visionnaire.
De ce leader, les Centrafricains n’exigeront qu’une seule chose : savoir conjuguer et s’appliquer à lui-même d’abord et avant, les deux verbes que sont « SERVIR » son pays avec dévouement et abnégation ; « HAÏR » profondément toute forme d’injustice sociale, notamment les détournements des deniers du peuple et l’enrichissement familial.

J’examine une situation et je me pose la question :

POURQUOI LA MERE, SES ENFANTS, SES GENDRES, LES COUSINS ET COUSINES AINSI QUE LEUR MARIS ET COPAINS ONT-ILS PRIS EN OTAGE LA RCA ?

  Christelle Samba-Panza née Sappot et Aubin Lenghat font-ils vraiment bon ménage à la présidence pour faire avancer le pays ? Maintenant que la banque de change des dollars angolais est en faillite, les millions du Président équato-guinéen suivis à la loupe et les moindres sorties du trésor auscultées, à quoi servira le poste de Chef de cabinet particulier ? Christelle « coffre fort ambulant », on le sait confond aisément 2013 à 2014, et se rappelle à peine la devise nationale de son pays ?

  Stéphane Sappot le banquier d’Orléans, grand financier et Conseiller de sa mère-Présidente n’était-il point là pour aider « tonton » Joseph Mabingui qui, au lieu d’un tableau comptable, pour essayer de justifier l’injustifiable, a plutôt produit au FMI, des formules de chimie séparées par des traits de physique nucléaire ? C’est normal après tout. En fait de conseil, Stéphane Sappot est plutôt spécialiste des mauvais investissements immobiliers et mobiliers de la famille à kribi, cotonou, orléans et Paris, ainsi que les différents mouvements de fonds. Dans tous les cas, seront présentées aux Centrafricains, différentes preuves de cet enrichissement soudain !

–  Pourquoi faire croire que Monsieur Joseph AGBO est le Ministre des mines et de la géologie, alors que c’est bien Jean Biandja « le parent sûr », qui préserve les produits et tous les intérêts familiaux en or, diamant, pierres précieuses et autres richesses du sous-sol qui reviennent à la famille ? En effet, Aristide Sokambi qui lorgnait ce ministère « juteux », après avoir vainement tenter de faire la pression à partir de l’extérieur, a finalement accepté d’aller se contenter « seulement » des gros financements prévus pour le programme DDR et un autre volet sorti de l’imagination fiévreuse des stratèges de la présidence et qui s’appellerait pré-DDR. N’importe quoi ! Du coup, le vrai ministre de la défense est bien « le Général » Démafouth. Mais puisqu’il a besoin d’argent pour les officiers centrafricains corrompus qu’il entretient de « sa poche », Démafouth qui réfléchit vite a trouvé la bonne solution. C’est alors qu’il a fait appel à son frère et ami de confiance Joseph Agbo qui n’a aucun pouvoir réel sur les mines, mais veille sur les intérêts de Démafouth. Vous avez compris ?

  De l’argent ? Naturellement, dans la galaxie Samba-Panza, en veux-tu, en voilà ! Mais encore faut-il une présence pour mieux contrôler. Entre-nous, s’il y’a un secteur qui produit énormément de richesse en RCA, et qui cependant passe inaperçu pour le commun des Centrafricains, c’est bien celui des Eaux et Forêts. Cela n’a pas échappé aux stratèges mafieux de Samba-Panza. Vous comprenez donc pourquoi la « cousine sûre », Isabelle Gaudeuille, elle qui se sentait si bien au ministère de la justice, a été choisie – à son corps défendant – pour devenir Ministre des eaux forets chasses et pêches, afin de veiller à remplir obligatoirement le grenier familial.

  Et le Ministère des finances dans tout ça ? Commençons par une toute petite précision avant de continuer. En Centrafrique actuellement, la Présidente étant une femme, le titre de « Première dame » a été jusqu’ici inutilisé. Mais qui mieux que « l’épouse » du Premier Ministre pour porter ce titre ? Ainsi donc, la Première Dame Rachelle Ngakola qui tient compagnie au Premier Ministre Mahamat Kamoun, ne se contente pas d’être seulement « femme à la maison ». A l’occasion, elle ne manque jamais de rappeler à qui veut l’entendre qu’elle est « aussi » PM et procède a des nominations. C’est, semble-t-il le cas de Bonandele Koumba qui lui doit, d’après elle sa nomination en qualité de Ministre des Finances et du budget. Ce qui est sûr, ce ministre ne doit surtout pas chercher à savoir ce qui se passe au niveau des recettes douanières. Ainsi, Rachelle Ngakola « Banco d’argent », peut continuer tranquillement et régulièrement à ravitailler sa « cousine et amie » Samba-Panza, avec des sacs remplis de billets de Banque après les tournées quotidiennes de « sensibilisation à la cause nationale » effectuées par l’homme de confiance Yembi Lénalé.

  Samba-Panza a-t-elle vraiment le temps de gérer une telle organisation ?
Naturellement non. Demandez et cherchez à savoir quelles sont les fonctions officielles au niveau du palais, de Marcel Dimassé et Michel KOYT.

Ceci dit, j’examine une situation et je me pose la question :

QUE DEVIENNENT LES SALAIRES DANS TOUT ÇA ?

N’oublions pas les pensions et les bourses !

Pour ce qui est des salaires à proprement parler, leur prise en charge aurait été ainsi répartie :

  • Personnel civil : FMI
  • Police : PNUD
  • FACA : Gouvernement à raison de 650.000.000 de FCA.

Mais tenez-vous bien, si le FMI et le PNUD versent régulièrement leur quote-part de salaire dans les caisses de l’Etat centrafricain, il se trouve que celui-ci est incapable de trouver régulièrement les 650 millions restant pour pouvoir assurer à temps les salaires de tout le monde à la fin de chaque mois. D’où les arriérés. Mieux, même ce qui est versé par les partenaires, est souvent utilisé à d’autres fins. Les centrafricains peuvent toujours crevés !

Comment expliquer que pendant qu’on n’arrive pas à trouver 650 millions pour les salaires, on trouve moyen de sortir de la caisse de l’Etat plus de 200 millions de FCA pour aller se promener avec ses enfants, sa famille et quelques dizaines de figurants aux Etats-Unis ! Sans compter ce qu’ont dû coûter à l’Etat centrafricain, la dernière convocation pour aller s’expliquer devant Dos Santos à Luanda, ou le « voyage d’affaires de Christelle-Coffre-fort-Ambulant et sa maman en Guinée Equatoriale. Tous ces déplacements, pour Samba-Panza et son organisation, sont des occasions de « justifier » des sorties de sommes très importantes de la caisse du trésor.

C’est justement à ce niveau que la nouvelle du détournement des dollars angolais fait encore plus mal aux Centrafricains affamés, malades et désespérés. Et en parlant de tout cela, deux choses me tordent les boyaux :

  Tout d’abord, les centrafricains devront se rappeler que même au plus fort de la crise, les gouvernements du Premier Ministre Tiangaye que je n’ai pas l’habitude de ménager, réussissaient à réunir plus de 2 milliards à affecter aux salaires uniquement. Samba-Panza, que voulez-vous aux Centrafricains ?

  J’ai retrouvé dans de vieux journaux, et les Centrafricains s’en souviendront certainement, que la République du Congo avait accordé à l’époque au Gouvernement centrafricain de Nicolas Tiangaye, un prêt de 25 milliards de FCFA. Malgré les pressions qu’avaient exercées Djotodia pour que cet argent parvienne en liquide dans des « sacs en banco » au Palais de la Présidence, Tiangaye avait cependant réussi à déjouer le coup. Il s’était ainsi rendu à Brazzaville en compagnie de son Ministre des finances. Il demanda que soit signée en bonne et due forme, une convention de prêt avec affectation spéciale pour les salaires et charges connexes. Ensuite, au lieu des valises d’argent à l’angolaise, ce prêt emprunta le circuit bancaire normal et a été régulièrement dépensé tous les mois à hauteur d’environ 4 milliards pour les seuls salaires et charges subsidiaires. Que je sache, Nicolas Tiangaye est-il un spécialiste international des finances publiques ? C’est dire que quand on veut, on peut faire mieux.

Et toujours pour parler de salaires, si je vous disais que depuis huit mois, le personnel de l’Autorité Nationale des Elections (ANE) n’a pas été payé, me croirez-vous ? A mon avis, quoiqu’en dise, il y’a là une volonté délibérée de la part du gouvernement de Samba-Panza de ne pas aller de suite aux élections. Cela se comprend, à partir du moment où elle sait qu’elle ne pourra plus se présenter à la présidentielle comme elle en avait bien l’intention. Dès lors, il faut retarder cette consultation pour lui permettre de prolonger son mandat et mettre à fond « le turbo moteur à détournements de deniers publics ». Honte à ceux qui tuent leur peuple !

J’examine une situation et je me pose la question :

QU’EN EST-IL AUJOURD’HUI DE L’AUTORITÉ MORALE DE SAMBA-PANZA ET DE LA CRÉDIBILITÉ DE LA RCA ?

Tout d’abord, par rapport aux Centrafricains, il faut très rapidement clarifier les choses. Aujourd’hui, on lit sur les différents documents qui circulent et on entend également parler, tantôt de don tantôt de prêt. Je crois que le peuple centrafricain a le droit d’exiger des précisions.

Par ailleurs, un ami de mes connaissances qui avait entendu parler de cette affaire d’argent angolais, s’est souvenu d’une histoire à l’échelle familiale que lui aurait racontée son père. Une mère de famille célibataire, qui se présente chez un ami et lui explique avec presque des larmes aux yeux, que chez elle à la maison, les enfants n’ont plus rien à manger, manquent de tout, et surtout des habits pour aller à l’école, pour laquelle ils n’ont pas de fournitures scolaires non plus. L’ami compatissant, remet en toute confiance sans poser de conditions à cette maman une somme de 10.000 F CFA prélevée sur les économies de sa propre famille. Et voici que sur le chemin du retour, la maman célibataire commence d’abord par s’arrêter chez son copain où elle dépense une partie de l’argent. Puis c’est dans le bar du coin qu’elle part se désaltérer, pour enfin venir se rendre compte à la maison que « son argent » n’était pas en fait le sien mais de l’argent destiné à ses enfants. Ceux-ci, une fois de plus dormiront affamés, parce que la maman revenue tard à la maison, n’a pu prendre des provisions. Ils n’auront pas non plus d’habits, s’ils veulent des fournitures pour l’école, l’argent ne pouvant plus suffire à assurer tous les besoins. Entretemps l’ami gentil fut mis au courant des « inconduites » de son amie la maman célibataire. Que pensez-vous qu’il fera une prochaine fois quand celle-ci sera dans le besoin ?

Que la Présidente d’une République ait été interpellée par deux fois – Angola et New-york – pour aller s’expliquer à propos de 10 « petits » millions de dollars gérés avec tant d’indélicatesse, que peut attendre la RCA de ses partenaires au développement en termes de confiance et de bonne gouvernance ? Et dire que ce n’est pas la première fois que les autorités centrafricaines de cette transition se comportent ainsi !

En octobre prochain je crois, une rencontre est prévue avec le FMI pour boucler des négociations qui avaient déjà commencé. Cela tombe dans tous les cas très mal pour Samba-Panza et la RCA.

Affaiblie à l’intérieur du pays, la Présidente centrafricaine de la transition est également isolée à l’extérieure. Sur le plan diplomatique, elle s’était déjà mise à dos la communauté internationale avec ses prises de position insensées. Et voici que le scandale qui vient l’éclabousser va finir par lui faire perdre toute crédibilité.

Quelle solution alors ?

J’examine une situation et je me pose la question : 

COMMENT TOUT CELA VA-T-IL FINIR POUR LES DÉTOURNEURS DES DENIERS PUBLICS ?

On connaît les quatre principaux acteurs de cet « angolagate » et il n’ y a pas à tergiverser là-dessus :

  Mahamat Kamoun le Premier Ministre, l’homme-orchestre de toute cette angolagate à la centrafricaine, doit-être à présent dans de très mauvais draps, au sens figuré comme au sens propre. Il serait si mal que dans la journée du 29 septembre, on ne l’a presque pas vu sortir. Mais il va lui falloir s’expliquer dans les détails.

  Christelle Samba-Panza née Sappot le « coffre-fort-ambulant de Maman » : le choc risque d’être à la mesure de sa promotion « familiale ». Je regrette une fois de plus pour elle ; car sa maman qu’on croyait si intelligente et prudente est en train de « foutre en l’air » l’avenir de sa fille. Je me demande pourquoi les expériences précédentes des uns ne servent pas de leçons aux autres ?

  Rachelle Ngakola, la Directrice de l’Agence de Change des dollars. En voilà une qui croyait et peut-être croit toujours encore à son destin national. Les Centrafricains qui regardent sans rien dire ne sont pas tous bêtes ! Et ce serait une injure faite à la République que de trouver à cette dame une porte de sortie par la CEMAC comme elle tente de négocier.

  André Nzapayéké doit  pouvoir expliquer publiquement aux centrafricains sur quelle base il s’est permis d’empocher allègrement 300 millions de F CFA, alors que des pauvres meurent, des orphelins souffrent et les veuves sont démunies !

J’examine une situation et je me pose la question :

EN DEÇÀ DES DOLLARS, L’ANGOLA N’EST-IL PAS A LA RECHERCHE DE CERTAINS INTÉRÊTS EN RCA ?

Il y’a certains signes dans les relations centrafricano-angolaises qui poussent de plus en plus à se poser des questions.

  Pourquoi au lieu de l’ambassade centrafricaine à Kinshasa, c’est plutôt celle d’Afrique du Sud qui étend sa juridiction sur l’Angola ? Et qui est l’ambassadeur de Centrafrique à Johannesburg ? Quel deal le PM Nzapayéké avait-il conclu avec les Angolais avant de démissionner ? L’on remarque que Johannesburg est de plus en plus fréquenté ces derniers temps par plusieurs groupes d’autorités centrafricaines.

  Il semblerait que l’Angola s’intéresse en RCA à la reprise de certaines sociétés d’Etat et ceci mériterait bien d’être suivi.

  Quant à la participation des troupes de ce pays à la force international, disons simplement que « quand tu es au fond du trou, difficile de se soucier de la couleur de la main qui te parvient pour t’aider à sortir ».

J’examine une situation et je me pose la question : 

AVEZ-VOUS SOUVENANCE DES PERSONNALITÉS, APPARTENANT A DES GOUVERNEMENTS CENTRAFRICAINS ET QUI ONT EU LE COURAGE DE DÉMISSIONNER A CAUSE D’UN SCANDALE ?

Personnellement, j’en connais beaucoup plus qui ont préféré DÉFENDRE L’INDÉFENDABLE ET AU-DELÀ DE LA RAISON !

Décidément, la Centrafrique rend vraiment fou !

Guy José KOSSA
GJK – L’Élève Certifié
De l’École Primaire Tropicale
Et Indigène du Village Guitilitimô
Penseur Social

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