Bangui, République centrafricaine, samedi, 23 janv. 21 ( Corbeaunews-Centrafrique). Ils sont au nombre de trois, tous sont des jeunes du quartier Fouh, dans le quatrième arrondissement de Bangui. Ils ont été interpellés, pour ne pas dire enlevés, vers 21h48, à leur domicile par les forces de défense et de sécurité pour non-respect de « couvre-feu », puis déposés à 12 kilomètres plus loin, dans la commune de Bimbo. Aussitôt, la famille dénonce le comportement crapuleux des forces de l’ordre, et menace de saisir la justice.
Un couvre-feu a été instauré par le chef de l’État Faustin Archange Touadera sur toute l’étendue du territoire national à la suite de la récente attaque des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC)
à la périphérie de la capitale, dans le secteur de PK12 et PK11, le 13 janvier dernier.
Selon cette décision présidentielle, il est donc interdit de circuler entre 18 heures et 5 heures du matin. Les forces de l’ordre, ainsi que ceux de la défense ont multiplié des patrouilles dans la capitale. Ainsi, ils ont été régulièrement accusés d’avoir kidnappé, séquestré et assassiné plusieurs personnes dans la capitale Bangui.
Cependant, dans la nuit du mercredi à mercredi 20 janvier, au quartier Fouh dans le quatrième arrondissement de Bangui, vers 21h48, trois jeunes hommes, en train de jouer aux cartes devant leur domicile situé non loin de l’école maternelle, ont été interpellés par les forces de sécurité pour n’avoir pas respecté le couvre-feu instauré.
« Cette nuit, nous étions tous chez nous à la maison en train de jouer aux cartes quand les forces de l’ordre sont arrivées. Dans un premier temps, ils commencent à nous fouiller, sur moi, ils ont retrouvé 17 000 francs CFA, et sur mon frère, ils ont confisqué 14 000 francs. Mon frère leur a demandé de nous restituer notre argent, ils refusent. C’est ainsi que je dis ouvertement que ceci n’est rien d’autre que l’arnaque pure et simple des populations. Aussitôt, ils nous ont fait embarquer dans leur véhicule de patrouille pour aller nous déposer à Bimbo, à 12 kilomètres de notre domicile. Comme il faisait 22 heures, nous ne pouvons pas rentrer chez nous. Ainsi, nous avions squatté une cafétéria jusqu’au lendemain avant de rentrer chez nous dans le quatrième arrondissement », a-t-il déclaré à CNC.
Cependant, leur famille, qui s’inquiétait énormément pour leur sécurité, dénonce l’attitude des forces de l’ordre qui interpellent les paisibles citoyens chez eux sans aucune raison apparente. D’après eux, un avocat est déjà saisi sur cette affaire.
Que la justice soit faite, à suivre.
Par Anselme Mbata
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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