Bangui, 6 décembre 2021 (Corbeaunews – Centrafrique ) – Après avoir été exfiltré de sa cellule le 26 novembre par des éléments mixtes de sécurité (garde présidentielle, gendarmerie, police, milices requins et mercenaires russes de Wagner), le ministre de l’Élevage Hassan Bouba sera de retour ce lundi au bureau sous une escorte renforcée des éléments requins de la garde présidentielle, et ce, sous la bénédiction du chef de l’État Faustin Archange Touadera.
Sécurité renforcée
Après avoir été interpellé puis incarcéré à la prison militaire de camp de Roux pour crime de guerre et crime contre l’humanité le 19 novembre par la cour pénale spéciale, le ministre de l’Élevage et de la Santé animale Hassan Bouba a été libéré manu militari une semaine plus tard par des éléments mixtes de sécurité, garde présidentielle, gendarmerie, police, milices requins, mercenaires russes de Wagner et reconduits paisiblement chez lui au quartier KM5. Mais depuis cette date, l’homme ne bouge plus, mais garde toujours contacts téléphoniques avec ses collègues ministres et le chef de l’État Faustin Archange Touadera qui lui a proposé de retourner au bureau ce lundi 6 décembre.
Et ce n’est pas tout ! Le Président de la République ordonne également que sa sécurité personnelle soit renforcée : 4 hommes bien armés seront désormais positionnés dans son ministère avec le portail fermé tout le temps ; trois autres hommes lourdement armés seront positionnés chez lui au domicile pour le garder 24 heures sur 24.
La Minusca, auteur de trouble dans le pays ?
Selon le chef de l’État qui a tenté de se justifier auprès de son ministre Hassan Bouba, la Minusca serait à l’origine de son l’arrestation la semaine dernière. D’après lui, « la Minusca serait constituée des bras cassés, des manipulateurs, des fauteurs de trouble .Ils n’aiment pas le retour de la paix dans le pays, c’est pourquoi ils cherchent à tout prix à mettre de l’huile sur le feu ». Et l’homme ne s’arrête pas, il tentait de prodiguer même des conseils de sécurité au fugitif Hassan Bouba, car il serait « sous la surveillance des radars de la Minusca ».
« Ici c’est ton pays. Ce n’est pas le pays de la CPS ou de la Minusca », ajoute le chef de l’État à son ministre Hassan Bouba.
Affaire à suivre…
Par Gisèle MOLOMA
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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