Bangui, République centrafricaine, vendredi, 19 mars 2021, 07:41:53 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Décidément, rien ne va plus avec ces mercenaires de la société Wagner. Ils chassent les rebelles, ils deviennent encore des rebelles à la place des rebelles. Les populations ne savent plus à quel saint se vouer. Après la reprise d’une ville, ils s’organisent pour rançonner, racketter et voler les pauvres centrafricains et quelque peu des sociétés paraétatiques qui s’y trouvent. Ainsi, à Bossangoa, on assiste depuis quelques semaines à un véritable pillage de la ville par les mercenaires de la société russe Wagner. Les populations les dénoncent, et appellent à la communauté internationale ainsi qu’à la Cour pénale internationale .
Dans le but de reconquérir les villes occupées par les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), le gouvernement centrafricain faisait appel au gouvernement rwandais qui a dépêché en République centrafricaine ses ex-rebelles devenus des soldats de l’armée nationale rwandaise, mais aussi des mercenaires de la société russe Wagner après un accord de partenariat.
Ainsi, à la mi-janvier, ces forces bilatérales, appuyées par les soldats de l’armée centrafricaine, ont lancé une offensive musclée contre les positions des rebelles qui ont tour à tour quitté leur position dans des villes qu’ils avaient occupée.
Ainsi, le mercredi 24 février, la ville de Bossangoa, fief historique de l’ancien Président François Bozizé tenue depuis quelques mois par les rebelles, a été reprise par les forces gouvernementales. Cependant, après la reprise de ces villes, les habitants de ces localités, qui venaient tout juste de subir les caprices des rebelles, se confondent désormais aux comportements crapuleux des mercenaires de la société Wagner qui n’hésitent plus à piller, rançonner, racketter et voler les pauvres citoyens, mais aussi les agresser.
Ainsi, les populations dénoncent entre autres la confiscation de certaines de leur maison ainsi que la destruction de leur élevage par les mercenaires.
Chose étonnante, la société cotonnière de la ville a aussi été pillée par ces mercenaires alors que les rebelles ne la touchent pas. Pour les cas de viol et de pillage des boutiques, n’en parle pas. Tout se passe comme si les Centrafricains font face désormais aux rebelles de Jean-Pierre Bemba. Mais à quand la communauté internationale va-t-elle ouvrir ses yeux sur ces crimes ?
Il y’a lieu de rappeler aussi que l’hélicoptère russe utiliser par les mercenaires dans leur opération de reconquête des villes à l’intérieur du pays est aussi tombé en panne ce jeudi à Bossangoa. Il est mis sous la bâche par ses pilotes.
Par Anselme Mbata
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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