Corbeau news Centrafrique:
Au regard du déchirement du capital social de notre société occasionné par les hommes politiques qui se disent intellectuels alors que aveuglement sapés par une mauvaise politique qui les tourne en ridicules et rime à contre-courant de l’intérêt général, dans notre publication du 30 septembre 2014, j’ai interpellé cette même classe politique centrafricaine qui nous a traînés dans la boue pendant 30 ans d’instabilité, d’incrédibilité, d’indignité, de guerre produisant des pertes humaines, des pillages, des viols, de famine et de pauvreté, en titrant mon article « Viols à outrance : la RCA a besoin urgemment d’un Observatoire national ».
Compte tenu du drame et la mal gouvernance perfectionnée par les autorités de la transition, le Secrétaire Général des Nations Unies, BAN KI-MOON, s’est prononcé le 1er octobre 2014 sur la situation déplorable dans le pays pour interpeller les forces vives de la nation à conclure un accord politique sur la gouvernance et l’Etat de droit.
En avril dernier, le Secrétaire Général de l’ONU s’était rendu à Bangui la capitale centrafricaine pour évaluer personnellement les dégâts commis par les barbares du 21è siècle qui ne sont autres que les éléments de la coalition Séléka que présidait le président de la transition démissionnaire, Michel DJOTODIA et d’Antibalaka que l’ancien président déchu François BOZIZE revendiquait la paternité. Son séjour à Bangui lui a permis de faire un constat amer de la mal gouvernance érigée en système d’Etat atroce pour appauvrir le peuple centrafricain et ne jamais le permettre d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Il va sans dire que tous les indicateurs sont au rouge. Les secteurs de l’éducation, de la santé, de l’agriculture, tout est pourri et c’est la dégringolade du jamais vu dans l’histoire d’un pays et son peuple.
Alors que le forum centrafricain tenu à Brazzaville le 23 juillet 2014 sous l’égide du président congolais Denis SASSOU NGUESSO, Médiateur pour la crise centrafricaine, c’était le moment opportun pour que la classe politique qui a fait le déplacement de Brazzaville s’affirme et s’impose afin qu’il y ait une plate-forme ou un observatoire national comme on l’avait suggéré sur la gouvernance et sur les principales questions de droit. Dommage qu’on n’a pas tiré les leçons de la crise et cette classe politique centrafricaine dont la majorité n’est que des oiseaux migratoires qui mènent une politique de ventre depuis plus de deux décennies, laquelle pénalise malheureusement le peuple centrafricain sacrifié. Leur boulimie les fait déplacer à Brazzaville pour ne pas discuter sur les problèmes de fond qui minent la société mais pour rechercher contrairement des postes juteux au gouvernement ou aux cabinets de la présidence et de la primature. Plus de 200 personnes qui avaient fait inutilement le déplacement de Brazzaville pour ne pas parler au nom du peuple centrafricain meurtri. L’on peut dire que c’est une gigantesque mafia et escroquerie pour que les aliénés se succèdent à la tête de la nation pour gérer le patrimoine national et les aides internationales, ainsi que celles des pays amis comme la gestion de leur maisonnée. A preuve, le don de 10 millions de dollars angolais fait par le président José-Edouardo Dos SANTOS, détourné par la présidente de la transition, Catherine SAMBA-PANZA et la clique de ses acolytes à qui elle a distribué des postes importants à la présidence, à la primature et à la tête de la douane centrafricaine, est un exemple bien frais qui édifie l’opinion nationale et internationale sur la mal gouvernance en Centrafrique décriée par les médias et la plus haute personnalité du monde, notamment BAN KI-MOON, Secrétaire Général des Nations Unies, très préoccupé par la situation sécuritaire et humanitaire en Centrafrique.
Nous les centrafricains nous sommes tombés trop bas avec cet acte honteux posé par la présidente de la transition, Catherine SAMBA-PANZA et son équipe mafieuse. Depuis ces changements surprenants qui remettent en cause les principes de la démocratie et de la bonne gouvernance, on assiste à la relève des promotions des bandits de grand chemin et mafieux qui gèrent la République centrafricaine. La présidente, non plus, depuis son choix tordu à la tête du pays ne voit pas la souffrance des déplacés internes, des femmes qui accouchent en brousse dans des conditions très déplorables, des enfants qui ont perdu la scolarité à cause des guerres fratricides des barbares. Cette dernière et son clan des voleurs ne voient pas non plus le taux de mortalité infantile très élevé depuis le début de la crise. Le droit des centrafricains est de plus en plus bafoué par cette minable équipe de transition qui ne se contente que de voler les aides et dons étrangers à la République centrafricaine.
En effet, peut-on dire que le pays est inondé d’aides étrangères sur le plan humanitaire et des forces mondiales pour la sécurité et le retour de la paix en Centrafrique, ou du moins, beaucoup de pays amis et bailleurs de fonds ont promis aider la République centrafricaine, et sont-ils prêts à mettre la main à la poche. Mais le seul blocage se situe au niveau des autorités du pays qui ont le bras très long. Ce qui inquiète et freine la bonne volonté internationale. En analysant le message d’interpellation du Secrétaire Général de l’ONU, le monde entier ne peut pas continuer à aider un pays dont les dirigeants sont des véritables pilleurs. C’est pourquoi BAN KI-MOON lance un appel aux parties pour conclure rapidement un accord politique sur la gouvernance et sur l’Etat de Droit, ou soit la démission pure et simple des autorités de la transition. Parce qu’on ne pas reconstruire la RCA avec des prédateurs excellents en lieu et place des filles et fils intègres du pays. La RCA de demain doit absolument être la RCA des hommes intègres !!!
Pierre INZA