Bangui, République centrafricaine, samedi, 23 janvier 2021, 22:04:47 (Corbeaunews-Centrafrique). Le Président centrafricain, Professeur Faustin Archange Touadera et le ministre de la Sécurité publique, le général Henri Wanzet Linguissara ont déclaré, dans les médias, que la RCA est en guerre. Mais cette guerre, qui secoue depuis quelques temps la République centrafricaine, profite à une maigre partie des Centrafricains qui tire profit. Actuellement, en RCA, on peut parler de la guerre des mercenaires qui se renforcent de deux côtés. Dans le nord, on note l’arrivée des nouveaux mercenaires africains, tandis qu’à Bangui, on voit l’arrivée, ce samedi 23 janvier, des centaines des mercenaires russes à l’aéroport international de Bangui Mpoko. Et le peuple centrafricain ?
Si les Banguissois ont été désagréablement surpris ce samedi 23 janvier par l’arrivée de centaines des mercenaires russes lourdement armés à l’aéroport international de Bangui Mpoko, ils ne savent pas qu’au nord de la RCA, on enregistre également depuis jeudi l’arrivée d’une centaine des mercenaires peuls dans le rang du mouvement 3R de sulfureux mercenaires camerounais Abbas Sidiki, membre de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).
Au même moment, le représentant du secrétaire général des Nations unies en République centrafricaine, le sénégalais Mankeur Ndiaye, dont les manœuvres sont largement contestées par l’opposition démocratique, demandent aussi pour sa part au conseil de sécurité de l’ONU des Casques bleus supplémentaires afin de renforcer les forces de défense à « la sécurisation de la RCA ».
Cependant, sur les réseaux sociaux, les partisans des deux camps multiplient des stratégies et des fake news. D’autres vont même accuser certains médias de prorégime ou prorebelles. Ces comptes avatars ne sont pourtant pas localisés pour la plus part sur le sol centrafricain. On parle en ce sens des mercenaires numériques.
Pendant ce temps, le peuple centrafricain meurtri est laissé à son triste sort à la merci des mercenaires étrangers qui occupent désormais la totalité du territoire national.
L’embargo sur les armes décrété par le conseil de sécurité de l’ONU est constamment violé par les deux parties. Que reste-t-il des pauvres centrafricains ?
Affaire à suivre…
Par Gisèle MOLOMA
Journaliste politique,
Alain Nzilo
Directeur de publications
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