Bangui, République centrafricaine, lundi, 13 septembre 2021, 02:19:50 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Décidément, cela devient pour les Centrafricains un véritable calvaire du moment où il n’y’a personne pour les secourir dans ce redoutable cercle de violences. Après le double massacre dans le Nord-ouest, puis un autre massacre dans le centre ouest, c’est le tour de la région du centre de connaître cette longue suite de souffrance. 9 personnes, soupçonnées d’avoir collaboré avec les rebelles de l’UPC, ont été froidement abattues derrière le parc à bétail de Bambari, selon la famille des victimes.
D’après la même source, c’était dans la soirée du mercredi dernier que les mercenaires russes de la société Wagner sont allés au village Maloum arrêter cinq individus, tous des musulmans peuls soupçonnés d’avoir collaboré étroitement avec les rebelles de l’UPC pour les ramener dans leur base de Bambari. Par la suite, ils ont arrêté quatre autres individus dans le quartier élevage de Bambari pour les ramener toujours dans leur base. Mais vers 16 heures, le jeudi, ils les ont transportés, avec les soldats FACA, à destination du parc élevage, derrière l’ancienne base des rebelles de l’UPC. C’est à cet endroit que les neuf victimes avaient été froidement abattues par les soldats FACA et les mercenaires de Wagner.
Pour Mathurin Zinga, tout se passe comme s’il n’y a plus de justice dans ce pays.
« Tout le monde a peur. Du chef d’État major jusqu’aux ministres en passant par les journalistes et les hommes politiques, personne ne peut dénoncer ce qui se passe en ce moment dans les villes de provinces. La Minusca, quant à elle, se contente de faire son calcul hebdomadaire qui est loin de la réalité du terrain , et de tout ce que se passe loin des caméras», a ajouté Mathurin Zinga, enseignant à l’Université de Bangui.
Rappelons que depuis plus de cinq mois, la commission d’enquête spéciale mise en place pour faire la lumière sur les allégations des crimes imputés aux forces de défense et les mercenaires de la société Wagner n’a pas encore produit son rapport définitif même s’il n’y a une forte chance que cette commission ne dise la vérité au peuple centrafricain.
Par Bertrand Yékoua
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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