Bangui, République centrafricaine, jeudi, 5 novembre 2020, 06:54:44 ( Corbeaunews-Centrafrique ). Les sept « suspects » ont été interpellés et placés en détention provisoire ce mercredi 04 novembre à la gendarmerie de Kolongo, dans le sixième arrondissement de Bangui.
Selon les premiers éléments d’informations recueillis auprès de la gendarmerie de Kolongo, les sept suspects faisaient partie des candidats des villes de provinces admissibles au concours de la gendarmerie, et venus dans la capitale pour procéder à leur visite médicale.
Malheureusement, dans la matinée du mercredi 04 novembre, ils ont été soumis, contre toute attente, à une série de tests et de vérification. C’est à l’issue de cette nouvelle épreuve que les suspects ont été interpellés et placés en détention provisoire à la gendarmerie de Kolongo, dans le sixième arrondissement de Bangui.
Selon la gendarmerie, la seule chose qu’on leur aurait reprochée c’est la non-conformité de leurs deux écritures, notamment celle qui avait composé initialement le test, puis celle qui venait de le faire devant les surveillants gendarmes à Kolongo. En même temps, les gendarmes auraient remarqué un problème sur leurs récépissés, dont les photos des candidats semblaient détacher.
Alors, la question que tout le monde se pose est de savoir pourquoi ne pas soumettre tous les candidats admissibles de Bangui comme des villes de province à cette fameuse double vérification.
Pourquoi cibler seulement les villes de province ?
Pour les proches des sept suspects, les gendarmes auraient voulu faire ce jeu pour disqualifier leurs proches dans le seul objectif de les remplacer avec les leurs.
Il y a lieu de rappeler que pour éviter des cas du népotisme et de la corruption dans le test de recrutement au sein de la police, de la gendarmerie et de l’armée nationale, depuis plus de quatre ans, les épreuves écrites et sportives sont organisées par la mission des Nations unies en République centrafricaine. Pour contourner tout ce dispositif, le pouvoir de Bangui recrute des centaines de ses partisans, et les envoyer en formation à l’étranger. Une fois de retour au pays, ils intègrent aisément le corps de la gendarmerie ou de la police, voire même de l’armée nationale avec des grades plus fantaisistes.
Joint au téléphone, un officier de la gendarmerie rejette cette accusation du népotisme et indique que lors de formation à Kolongo, certains élèves gendarmes n’arrivent pas à écrire même leur nom alors qu’il venait d’être sélectionné parmi des milliers des candidats suite à des épreuves.
Il faut noter que les sept suspects arrêtés sont venus de la Mambéré-Kadéï, de la Nana-Mambéré et de la Lobaye.
Par Gisèle MOLOMA
Journaliste politique
Alain Nzilo
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