RCA : 25 hommes de nationalité tchadienne présentés à la presse comme de présumés mercenaires

les 25 suspects présentés à la presse par la police centrafricaine comme des mercenaires tchadiens de la CPC
les 25 suspects présentés à la presse par la police centrafricaine comme des mercenaires tchadiens de la CPC. Copyright ministère de la sécurité publique

 

 

Bangui, République centrafricaine, samedi, 1 mai 2021 ( Corbeaunews-Centrafrique). Les 25 suspects ont été interpellés le 24 avril dans la localité de Paoua, dans la préfecture de Lim-Pendé, au Nord-ouest de la Centrafrique. Les autorités centrafricaines les présentent devant la presse comme des mercenaires tchadiens de la CPC, mais les suspects eux-mêmes se disent être des artisans miniers.

 

Tous ces 25 personnes présentées comme des mercenaires rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) ont été arrêtées le 24 avril dernier, et transférées dans la capitale ce jeudi 29 avril 2021.  Selon le Directeur général de la police nationale,  ils sévissaient dans la région de Bozoum, Paoua, Nana-Bakassa  et Nanga-Boguila. Ils se disent tous de nationalité tchadienne et chercheurs d’or. Ils affirment  avoir coopéré avec les autorités minières centrafricaines de Bozoum, à qui ils ont remis une somme d’un million et demi de francs CFA pour leur enregistrement.

Ils ont été présentés au premier substitut du procureur général, au ministre de la Défense,  au ministre de la communication et à la presse.

L’un des hommes arrêtés affirme qu’ils sont tous des chercheurs des pierres précieuses et non des porteurs d’armes :

« J’étais à Bozoum. C’est la brigade minière de Bozoum qui nous a fait des papiers pour nos activités minières. On a passé deux mois sur place. Nous sommes nombreux avec 25 motos et des baladeurs. Ils  (les forces coalisées) ont pris la moto et l’appareil», ajoute-t-il.

 

Pour les membres du gouvernement, la présentation de ces personnes attrapées sur le sol centrafricain  dément les rumeurs selon lesquelles ces 25 personnes ont été portées disparues

tous ces arrêtés ne parlent  pas sango, la langue nationale. Exceptés d’eux qui se débrouillent en français. La justice centrafricaine entend apporter de clarification dans cette affaire.

 

Par D. Y. Ibrahim avec la RNL