Bouar (République centrafricaine)| CNC – L’opération du désarmement ayant débutée il y’a plusieurs mois dans la préfecture de la Nana-Mambéré est de plus en plus décriée par les candidats volontaires au désarmement.
À l’origine, selon plusieurs sources, ce sont les nouvelles mesures imposées par le service du désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement (DDRR). Qui aurait soulevé la colère de certains candidats volontaires dans la Nana-Mambéré. Selon la même source, ce service aurait exigé à tous les candidats volontaires au désarmement une certaine quantité des munitions de guerre (au moins 200 par candidat) et grenades (au moins 5 par candidats) pour être acceptables.
Par ailleurs, les armes automatiques de guerre quant à elles n’ont pas de quotas exigé pour le désarmement. Tout candidat ayant en sa possession une arme de guerre est automatiquement admissible au programme.
Cette nouvelle mesure, imposée par le service du désarmement, bien que compréhensible, fait couler beaucoup d’encre parmi les candidats qui dénoncent un jeu dangereux de la mafia orchestré par ce fameux service du programme du désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement (DDRR) :
« chaque soir, on voit des gens qui arrivent, parfois sur des motos, en provenance de Bangui ou d’autres villes du pays pour se faire inscrire sur la liste du désarmement, avec le concours de leurs parents qui sont haut placés, alors qu’ici, à Bouar, on nous impose des choses qu’on n’arrive pas à comprendre », s’alarme Rodrigue, un résident de Bouar, candidat volontaire au désarmement, qui conclut au passage que : « certaines armes qui sont déjà récupérées par le service du désarmement se retrouvent bizarrement le lendemain entre les mains d’autres candidats qui ramènent pour un deuxième désarmement. À quoi joue ce service qui privilégie des amis, parents et connaissances au détriment des vrais candidats ? ».
Contacté par CNC, le service du désarmement n’a pas voulu répondre à nos questions sur l’affaire.
Rappelons qu’en juillet dernier, les ex-Anti-Balaka avaient dénoncé la nouvelle mesure imposée par le service de désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement (DDRR) qui aurait imposé aux ex-combattants la présentation d’une carte d’identité nationale avant le dépôt des armes.
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