Bangui (République centrafricaine) – Il y a trois mois, 3 agents des travaux publics, dont le chef de Cellule des pistes rurales du Ministère de l’équipement et deux Experts de l’UNOPS ont été pris en otage à 10 kilomètres de Ndiffa, dans la préfecture de la Vakaga, à l’extrême nord-est de la République centrafricaine. Les otages sont toujours en captivité aux mains de leurs ravisseurs, et les négociations pour leur libération sont toujours au point mort. Les rebelles exigent toujours la libération des quatre hauts gradés de leur mouvement et le limogeage de trois ministres du gouvernement Moloua, ressortissants de Vakaga. Pourquoi?
Rédigé par Moïse Banafio
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le mardi 14 février 2023
Revendication choc des ravisseurs, dernière négociation avortée
Pour l’autoproclamé général Mohamed Ali, chef d’état-major du PRNC, ravisseur en chef des trois agents des travaux publics, c’est grâce à eux que ces trois ministres, à savoir Djono Ahaba, Arnaud Djoubaye Abazène et Guismala sont nommés depuis des années dans le gouvernement successif du Président Touadera. Mais la chose la plus étonnante, et malgré qu’ils sont toujours au gouvernement, les mercenaires de Wagner sont venus dans leur localité commettre de pires exactions sans qu’ils lèvent un petit doigt pour condamner cela. Ils sont devenus muets et totalement invisibles.
« Malgré que le général Damane et d’autres pères de famille aient été tués dans la Haute-Kotto et la Vakaga, et que les Wagner pillent des villages et agressent la population, ces trois ministres, pourtant les ressortissants de la Vakaga n’ont rien fait pour condamner les actes commis. Donc on comprend désormais leur intention », déclare un général du PRNC contacté par CNC depuis Birao.
Ainsi, dans les revendications des ravisseurs, ils exigent le limogeage de ces trois ministres du gouvernement, la libération du général Azor et trois de ses amis qui sont actuellement en détention dans une prison à Bangui.
Cependant, le bureau des Nations Unies pour les Services d’appui aux Projets (UNOPS), la semaine dernière, avait dépêché sur place dans la Vakaga un négociateur avec une mallette des billets de banque pour les ravisseurs. Ces derniers ont catégoriquement refusé de céder à la tentation. Ils exigent toujours la libération de leurs collègues emprisonnés à la prison du camp de Roux à Bangui et le limogeage des trois ministres du Gouvernement, ressortissants de la Vakaga.
Affaire à suivre…