Pour l’opposant et Président de la PATRIE maître Crépin Mboli-Goumba, Le Président Touadera vient de violer son serment, et la déclaration qu’il a faite lors de la célébration du 13 août 2022 n’est autre qu’une déclaration de guerre contre notre sacrée sainte « la constitution ».
Rédigé par Prisca VICKOS
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 15 août 2022
Touadera vient de violer son serment
Dans son message à la nation à l’occasion de la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance de la République centrafricaine, le Président Faustin Archange Touadera a réaffirmé sa volonté de modifier la constitution et rester au pouvoir au-delà de deux mandats fixés par la constitution du 30 mars 2020.
« Je voudrais réaffirmer ma volonté de respecter la Constitution et la volonté du peuple souverain. Comme j’ai eu à le réaffirmer en certaines circonstances, je ne ferai rien sans la volonté du peuple détenteur de la souveraineté nationale. Cependant, je ne saurais demeurer indifférent aux cris de cœurs de mon peuple qui est dépositaire par excellence du pouvoir souverain. Je vous ai écouté. Je prends acte de vos sollicitations pressantes qui me sont parvenues de partout réclamant une nouvelle Constitution.
C’est clair : Touadera vient d’être précis. Selon lui, c’est le peuple qui vient de lui demander de rester au pouvoir. Un langage typique des dictateurs, selon maître Crépin Mboli-Goumba.
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Crépin Mboli-Goumba : « La déclaration faite aujourd’hui par le Président Touadera est donc une déclaration de guerre contre notre sacrée sainte »constitution. Que le pouvoir à vie puisse s’installer en terre centrafricaine sans la prospérité, la liberté et la fierté nationale ». Ceci dit : Touadera vient de violer son serment.
Une escroquerie politique
Justement sur ce point, l’ancien premier ministre, Président du parti MLPC et député de Bocaranga 3 Martin Ziguélé pense quant à lui que la déclaration faite par le Président de la République n’est rien d’autre qu’une escroquerie politique.
« « On ne voit pas le lien qu’il y’a entre la constitution et le problème actuel dans le pays », affirme Martin Ziguélé. Pour cet homme politique, « la marche soi-disant populaire organisée le samedi 6 août dernier en faveur de la nouvelle constitution est une mise en scène des autorités du pays pour accréditer l’idée selon laquelle la modification de la constitution ou la révision de la constitution viendrait d’une demande populaire. C’est vraiment une escroquerie politique ».
Selon un professeur à l’université de Bangui, l’acte posé par le chef de l’État est effectivement de l’escroquerie politique :
« Une manœuvre diaboliquement orchestrée pour faire croire que c’est le peuple qui a voulu une nouvelle écriture de la Constitution. C’est de l’escroquerie politique effectivement. C’est d’ailleurs anticonstitutionnel à mon avis. Ce n’est pas une Constitution qui va régler les épineux et multiples problèmes auxquels les Centrafricains font face actuellement. Franchement, il faut que nous soyons sérieux dans ce pays. Nous sommes en train de devenir la risée du monde. Dommage que Touadera vient de violer son serment! ».
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