Rédigé par Prisca VIKOS
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 11 juillet 2022
Bangui (CNC) – En République centrafricaine, le climat politique devient de plus en plus tendu. Les dirigeants des institutions sont menacés, les leaders des partis politiques sont menacés, les leaders de la société civile sont menacés, les manifestations sont interdites, le pays tend inéluctablement vers une dictature qui ne dit pas son nom. C’est dans ce contexte que l’opposant Anicet Georges Dologuélé, dans une interview diffusée sur RFI, revient sur la situation politique très tendue dans son pays.
«Nous sommes menacés au quotidien par des groupuscules qui tournent autour du Président, et dont tous les Centrafricains savent que ceux-là reçoivent leur ordre directement d’en haut », déclare l’opposant Dologuélé.
D’après lui, ces violences sont d’une extrême rareté.
« Depuis que je fais de la politique, je n’avais jamais connu ça. Aujourd’hui, on apprend aux jeunes à tenir un langage de violence. C’est une évolution très inquiétante pour la démocratie dans mon pays », regrette l’opposant Dologuélé.
D’ailleurs, l’interdiction de la marche de la société civile le 1er juillet dernier, et l’autorisation de la marche des partisans du pouvoir une semaine plus tard illustre bien la tension politique qui règne dans le pays. « C’est une mesure pour étouffer les voix discordantes dans le pays », affirme Michel Poulougou, un enseignant à l’université de Bangui.
Pour de nombreux observateurs, le Président Faustin Archange Touadera est en train d’amorcer un tournant autoritaire dans le pays : c’est la fin du modèle de la démocratie en République centrafricaine, soupire un cadre de l’opposition démocratique.
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