Plongée dans l’Obscurité : La Crise de l’Électricité dans les Centres de Santé de Bangui
“Dans l’ombre de Bangui, une réalité éclatante se dévoile : la lutte quotidienne des centres de santé contre l’obscurité”.
Les ténèbres s’installent sur les établissements sanitaires de Bangui, révélant une réalité crue que le Groupe de Travail de la Société Civile (GTSC) a explorée de près lors de sa récente visite. Du Centre de Santé Urbain de Ouango à l’Hôpital Elisabeth Domitien, en passant par le Centre de Santé Urbain de Gobongo et l’Hôpital de l’Amitié, une même ombre plane : celle des coupures d’électricité.
Au Centre de Santé Urbain de Ouango, le tableau est saisissant : les accouchements nocturnes se déroulent à la lueur des lampes torches, et les résultats d’examens tardent à émerger des ténèbres du service de laboratoire. Zobé Wenzalé, laborateur au Centre de Santé Urbain de Ouango, témoigne de l’impasse :
“Le problème se pose beaucoup plus au niveau des rendus des résultats.”* L’attente devient angoissante pour les patients, qui voient leur patience s’épuiser aussi vite que les batteries des lampes.
Le chemin nous conduit ensuite à l’Hôpital Elisabeth Domitien, où l’accueil glacial contraste avec la chaleur des lampes à kérosène. Le gestionnaire de l’établissement préfère se taire sur les problèmes, déclenchant ainsi une joute verbale avec les membres du GTSC. Mais l’obscurité ne saurait étouffer la voix des témoins de cette réalité.
Pourtant, quelques lueurs d’espoir percent l’obscurité. Au Centre de Santé Urbain de Gobongo et à l’Hôpital l’Amitié, les responsables affirment avoir pris des mesures pour maintenir les services. Coquette Josie, médecin-chef du Centre de Santé Urbain de Wubongo, expose les efforts déployés pour allumer la flamme de l’espoir : *”On a le générateur, on demande, s’il y a certains travaux, on le fait.”*
Mais malgré ces efforts, la réalité demeure sombre. Paul Beninga, rapporteur général du GTSC, exprime un sentiment de résignation face à une situation qui prive les malades d’une meilleure qualité de vie :
“Nous ne pouvons que présenter cette situation, informer l’opinion nationale et internationale et exhorter le gouvernement à faire de son mieux pour pouvoir résoudre ce problème”.
La lumière de l’électricité, pourtant si banale, devient un luxe inatteignable pour de nombreux habitants de Bangui. Alors que les forces de l’ordre ont dispersé une marche pacifique réclamant l’eau et l’électricité, le ministre de l’énergie invoque maladroitement la digitalisation des services de l’NERCA pour justifier la pénurie électrique. Mais pour ceux plongés dans l’obscurité des centres de santé, ces explications sonnent creux.
Dans cette bataille contre les ténèbres, chaque bougie allumée, chaque générateur démarré, est un acte de résistance. Car au cœur de cette obscurité, l’humanité cherche désespérément la lueur de l’espoir, la promesse d’un lendemain plus lumineux.
Par Anselme Mbata
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