Paul Crescent Beninga : ‘Ils ont voulu nous humilier, mais notre combat pour la mémoire des victimes continue’

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Sur la radio Ndékè Luka, Beninga évoque la tentative pathétique d’humiliation policière organisée par le directeur général de la police et sa détermination pour la mémoire des victimes du lycée Barthelemy Boganda.
Paul Crescent Beninga, porte-parole du Groupe de travail de la société civile, s’est exprimé avec force après son arrestation lors d’une marche blanche organisée pour honorer les victimes du drame du lycée Boganda. Invité de la rédaction de Radio Ndékè Luka, il a partagé son expérience et sa détermination à poursuivre son combat malgré les obstacles.
Arrêté brièvement et passé une nuit à l’Office centrafricain de répression du banditisme (OCRB), Beninga affirme qu’il ne s’est jamais senti emprisonné dans son esprit. « Je me sentais libre d’esprit parce que je ne me reprochais rien », a-t-il déclaré, soulignant que la marche blanche n’avait ni revendication sociale ni politique, mais visait simplement à pleurer les morts lors des trois jours de deuil décrétés par le gouvernement. Selon lui, cette action pacifique ne nécessitait pas d’autorisation, mais un simple encadrement du ministère de la Sécurité.
Toutefois, la marche a été doublement interdite, d’abord par le ministre de l’Éducation nationale, qui a fermé l’accès au lycée Boganda pour des raisons d’enquête, puis par le ministère de la Sécurité, qui a tardivement notifié son refus. Beninga, respectueux des lois, a appelé les participants à se disperser pacifiquement, mais la police, sous les ordres du directeur général, a procédé à des arrestations violente . « Gervais Lakosso, leader du GSTC, traîne des blessures au tibia, le journaliste Eric Sabé a une déchirure au dos », a-t-il dénoncé, déplorant la confiscation de téléphones et la violence exercée contre les manifestants.
Le leader de la société civile a également révélé un épisode choquant : menotté uniquement pour être filmé, il a vu ses droits à l’image bafoués, les photos étant partagées sur les réseaux sociaux par la police. « Est-ce cela le professionnalisme ? », s’est-il interrogé, accusant le directeur général de la police d’avoir désobéi aux ordres du président de la République, qui aurait demandé leur libération immédiate.
Déterminé, Beninga annonce qu’il poursuivra la lutte devant les tribunaux, même si cela prend des années. « Je ne laisserai pas passer cette forfaiture, au prix de ma vie », a-t-il martelé, réaffirmant son engagement à défendre les institutions et à honorer la mémoire des victimes. Son témoignage, poignant et sans concession, résonne comme un appel à la justice et à la dignité face à la répression policière et politique….
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