Obstacles sur l’Axe Bocaranga – Koui, Bocaranga – Ndim et Bocaranga – Ngaoundaye : Les Habitants Réclament la Liberté de Circulation
“Pourquoi sommes-nous bloqués sur nos propres chemins?”
La tranquillité des déplacements semble de plus en plus éphémère le long des voies reliant Bocaranga à Koui, Bocaranga à Ndim et Bocaranga à Gaoundaye. Une lourde épreuve pèse sur les épaules des résidents, en raison d’obstacles inattendus érigés sur ces axes vitaux. Le maire de Bocaranga, M. Esaïe Kodomo, sonne l’alarme sur cette situation préoccupante, pointant du doigt la prolifération de barrières illégales. Ces entraves arbitraires entravent la libre circulation des habitants et des acteurs économiques, entrainant des conséquences désastreuses sur le dynamisme de la région.
Selon le témoignage alarmant du maire Kodomo, chaque kilomètre parcouru entre Bocaranga et Koui ou Ndim est marqué par une série de barrières sournoises. Les voyageurs se retrouvent contraints de verser des “formalités” à chaque passage, transformant ainsi chaque trajet en un calvaire financier. Même les bouchers, vaillants pourvoyeurs de nourriture pour la ville, ne sont pas épargnés. À leur arrivée, chargés de leur précieuse marchandise, ils se voient contraints de s’acquitter de frais aux postes de contrôle, grevant ainsi leurs maigres bénéfices.
La situation atteint son paroxysme lorsque les véhicules venant de Mbaïmboum tentent d’entrer dans la ville de Bocaranga. Une procédure absurde de “formalité du désarmement” est exigée, ajoutant un fardeau supplémentaire à la circulation déjà entravée. Le maire Kodomo révèle également l’ampleur du problème en mentionnant que de nombreux véhicules, appartenant à des habitants de la région, sont contraints de stationner à Mbaïmboum, voire même d’être envoyés jusqu’à Bangui, faute de ravitaillement adéquat.
Face à cette impasse, le maire lance un appel pressant aux autorités compétentes. Il implore le ministère des Transports d’envoyer une mission d’inspection pour enquêter sur ces pratiques néfastes. De plus, il demande une intervention immédiate afin de sensibiliser les responsables des barrières à l’importance cruciale de garantir la libre circulation des habitants. Seule une action concertée permettra de restaurer la confiance des citoyens dans leur droit fondamental à se déplacer librement sur leur propre territoire.
« Vous quittez ma ville de Bocaranga pour rejoindre la ville de Koui, à 40 km, Vous allez traverser quatre barrières. Tu ne peux pas passer sans déposer quelque chose. Allez comme retour tu le fais. Vous quittez ici pour aller à Ndim, c’est aussi quatre barrières. Et non seulement ça, même les bouchers qui se battent pour amener de nourriture dans la ville de Bocaranga, quand ils achètent des bœufs, à leur entrée dans la ville, il faut qu’ils fassent des formalités, c’est à dire verser quelques choses à la barrières des forces de l’ordre. Quand un véhicule quitte Mbaïmboum pour entrer dans la ville de Bocaranga, on lui demande de faire formalité du désarmement. À Bocaranga, vous pouvez compter même plus de 10 véhicules des natifs qu’ils sont allés garer ces véhicules au niveau de Cameroun à Mbaïmboum, certains ont amené leurs gros véhicules à Bangui. Mais s’il n’y a pas de ravitaillement, on va se faire quoi ? Ce que nous demandons d’abord au ministère de transport, qu’ils envoient vraiment une mission pour vérifier ce qui se passe, et qu’ils puissent quand même aider la population, qu’on puisse vraiment sensibiliser ces gens-là pour que la population ait libre circulation et que la population puisse sentir vraiment qu’elle se trouve sur son territoire », a déclaré le maire de Bocaranga , M. Esaïe Kodomo.
Dans l’attente d’une réponse efficace des autorités, les résidents de Bocaranga continuent de lutter pour une liberté de circulation durement acquise, mais aujourd’hui menacée par des obstacles injustes et insensés.
Par Fortuné Bobérang
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com
Cliquez sur ce lien pour intégrer nos groupes WhatsApp :
Rappelons que dans les deux premiers groupes, seuls les administrateurs publient des contenus. Et c’est réservé uniquement aux articles du CNC.