“Nous savons aussi que les Forces armées centrafricaines dans leur situation actuelle posent un certain nombre de problèmes ” (le nouveau PM Mahamat Kamoun)
La nouvelle équipe gouvernementale sera “plus large et davantage diversifiée”, a annoncé le nouveau Premier ministre centrafricain Mahamat Kamoun.
Ladite formation comptera, a ajouté M.Kamoun, plus de 20 membres (nombre de l’ancienne équipe), sans toutefois donner plus de détails concernant les sensibilités des composantes de cette équipe.
C’était lors de sa première sortie médiatique, lundi soir sur les ondes de la radio nationale centrafricaine, que le nouveau PM, nommé dimanche, a annoncé les priorités du gouvernement.
Dans ce sens, il a indiqué que la restauration des forces de défense et de sécurité centrafricaines reste « la priorité des priorités ». Lesquelles priorités demeurent, selon lui, les mêmes, notamment « l’application de la feuille de route de la transition qui a été tracée à Ndjamena par le sommet des chefs d’Etats de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (EEAC), validée par l’ensemble de la communauté internationale ».
Revenant sur l’essentiel de cette feuille de route, il a insisté sur quatre axes prioritaires, à savoir la sécurité du pays et des citoyens, la restauration de l’autorité de l’Etat, l’assistance humanitaire, la réconciliation nationale, la relance des activités économiques et la préparation des élections.
« Jusqu’ici, le gouvernement (de transition) a travaillé dans ce sens, notre tâche sera donc de poursuivre les actions. Dans l’immédiat, notre objectif est de former une nouvelle équipe gouvernementale plus large et davantage diversifiée. »
Le nouveau Premier ministre a, par la même occasion, rappelé que la RCA est sous embargo et sous mandat du chapitre 7 des Nations unies stipulant que le pays « ne peut pas armer ses forces de défense et de sécurité ».
Le nouveau PM centrafricain Mhamat Kamoun a été nommé dimanche par la présidente de transition Catherine Samba Panza après avoir la démission d’André Nzapayeké le 5 août (nommé le 25 janvier dernier).
Cette nouvelle nomination est intervenue peu après la rencontre de Brazzaville le 23 juillet, à ‘issue de laquelle les parties adverses : séléka (milices de confession musulmane) et anti-balaka (milices de confession chrétinne) ont convenu, entre autres, de cesser les hostilités, de favoriser la restitution de l’autorité de l’Etat et de respecter les vies humaines, sous l’égide de la présidente Samba Panza et de certains médiateurs africains et internationaux.
La RCA traverse depuis décembre 2013 une crise sécuritaire, occasionnée par un conflit intercommunautaire opposant séléka et anti-balaka et ayant obligé les premiers à quitter leur pays vers certains pays voisins.
AA/ Bangui/ Sylvestre Krock